
A peine tourné et déjà diffusé : TF1 ne traîne pas et dégaine déjà le 2e épisode de sa nouvelle série Monsieur Parizot, « Le maître du crime ».
Monsieur Parizot est aux anges ! Il a été tiré au sort parmi des milliers de fans pour passer le week-end au domicile de Victor Balzan, l’auteur de romans policiers à succès, dans son magnifique domaine près d’Aix-en-Provence. Ce qui n’était pas au programme des festivités, c’est la mort de l’un des participants, électrocuté accidentellement dans la piscine. Une fois encore, notre limier amateur est persuadé qu’il s’agit d’un meurtre et que l’assassin fait partie des résidents du domaine. Mais qui donc ? L’éditrice de Balzan, femme d’affaires redoutable ? L’employée de maison que la victime avait menacée de renvoyer ? Ou bien l’inquiétant « fan de Balzan » qui ne connait rien à l’œuvre de l’écrivain mais qui semble très bien connaître Liam, le jeune chauffeur du roi du polar ? Et que dire de la (trop ?) fragile Selma qui s’occupe des chevaux aux écuries du domaine ?
L’essentiel
A peine 6 mois après la diffusion et le succès du premier épisode de Monsieur Parizot, TF1 a tourné et diffuse le deuxième épisode de la série, écrit par Laurent Bondy et réalisé par François Guérin. Comme lors du premier épisode, une pléiade de guests incarne les nombreux suspects et victime de ce Cluedo géant autour d’un auteur de roman policier : Fabrice DEVILLE (Victor Balzan), Laurent GAMELON (Josselin Novak), Vanessa DEMOUY (Cécile Vinteuil), Elodie VARLET (Bérangère Fabre), Vanessa GUEDJ (Chrystelle Marinier), Benjamin GAITET (Liam Bauchard), Léo ROMAIN (Hugo Valère), Hiba BENNANI (Selma Beldi), Jean-Philippe LUTIN (Wadeck Obraniak), Eddie CHIGNARA (Bastien Morel), et Diane ROBERT (Hélène Balzan).
Une fois de plus, la série s’offre un hommage à Agatha Christie, jusque dans le titre de l’épisode, la célèbre autrice anglaise étant nommée « La reine du crime« . Avec un schéma proche de l’original – un huis clos / un crime / des suspects et le dénouement à la Poirot – Monsieur Parizot réussit-il ici comme il le fit avec le pilote ?
On aime ou pas ?
Ce n’était pas évident ni gagné d’avance de transformer un personnage de pure comédie, faire-valoir qui plus est d’une bande plus large, en héros de sa propre série au registre différent. Grâce à son pilote, Monsieur Parizot est parvenu pourtant à créer son propre univers grâce à une production soignée doublée d’une réalisation qui l’est tout autant. Le tout en apportant le plus grand soin à la partie polar pour que jamais on ait la sensation qu’elle n’est qu’artifice pour permettre à Parizot d’exister.
On était donc impatient de retrouver le même plaisir avec ce deuxième épisode qui y parvient … en partie. Pointons d’abord du doigt ce qui pourrait devenir un soucis majeur à l’avenir : transformer un univers en une mécanique que l’on répète à n’en plus finir. Agatha Christie ce n’est pas juste des suspects réunis dans une maison avec un enquêteur au milieu. C’est aussi et surtout une écriture soignée pour toujours surprendre le lecteur. Agatha Christie racontait qu’elle partait toujours du coupable et qu’elle écrivait en cherchant tous les moyens de ne pas le démasquer pour ainsi approcher le plus possible le crime de la perfection. Dans ce 2e épisode, Monsieur Parizot reprend un modèle quasi identique au premier épisode en changeant les personnages. Cela fonctionne car le spectateur pourra une nouvelle fois être surpris quant au coupable mais ce modèle ne pourra pas fonctionner dans un 3e épisode (voire plus). A moins de complexifier l’affaire comme dans la saga A couteaux tirés.
Plutôt que changer le cadre de la partie polar, la série a opté pour renforcer la partie comédie. Ce qui fonctionnait dans le premier épisode c’est que Parizot (avec tout ce qu’il représente) arrivait dans un univers où tout le monde était très « 1er degré » et c’est ce contraste très fort qui créait la réussite de l’histoire. Ici, d’autres personnages jouent sur la carte du décalé comme Vanessa Guedj ou encore Fabrice Deville qui prend semble réellement beaucoup s’amuser face à Patrick Paroux. Leur binôme fonctionne d’ailleurs très bien et constitue l’une des réussites de l’épisode. Mais on préfère quand la série conserve un univers « plus sérieux » dans le polar.
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« … doit mourir »
Une fois de plus, la production a particulièrement soigné son travail sur ce 2e épisode, à coup de beaux décors, de guests de choix, d’une réalisation réussie et d’un casting rempli de visages familiers du petit écran. Elle a aussi maintenue un bon niveau d’écriture dans la partie polar, toujours très « whodunit » mais à l’efficacité certaines. Mais une fois de plus, c’est bien Patrick Paroux qui réussit son rôle de clown triste devenu enquêteur, toujours très 1er degré dans ce qu’il donne tout en parvenant à être drôle. Ce qui est aussi bien vu, c’est que malgré le succès de cette série dérivée, jamais le personnage de Parizot « n’oublie de quelle série il vient« , jamais il n’oublie de mentionner ses amis de Camping Paradis, en premier lieu Tom, comme autant de clins d’œil en direction du public qui a fait le personnage depuis 2006.
Enfin, Patrick Paroux réussit une nouvelle le savoureux moment de la confrontation finale : tel Hercule Poirot, Parizot énonce les mobiles de chacun avant de dévoiler en coup de théâtre le nom du ou de la coupable. Et l’on devine une fois encore combien le comédien s’amuse follement de cette longue tirade nécessaire qui permet à son personnage d’être enfin pris au sérieux.
Si l’épisode ne déçoit pas dans ce qu’il propose, la série va devoir proposer autre chose par la suite pour éviter que, comme Camping Paradis a une formule immuable d’un épisode à l’autre, ce soit aussi le cas avec Monsieur Parizot.