
Dans la nuit du 25 au 26 juin, un violent orage a balayé la France, avec des rafales allant jusqu’à 140km/h, faisant deux morts et une dizaine de blessés. Mais pourquoi les orages sont-ils si violents?
Comment se forme un orage?
Un orage est un phénomène météorologique violent lors duquel surviennent de puissantes rafales de vent, de fortes précipitations et des éclairs. Pour se former, il doit réunir plusieurs conditions dont l’amplitude, déterminera sa force. La première est d’avoir un haut taux d’humidité dans l’air, notamment suite à de fortes chaleurs ayant entraîné beaucoup d’évaporation. La seconde est d’avoir une atmosphère instable, dans laquelle, suite à de fortes chaleurs, l’air présent à la surface (troposphère) se réchauffe et devient plus chaud que l’air présent à plus haute altitude.
Dès lors, soit avec le relief, soit avec une bonne distribution des vents et des températures, la masse d’air chaude va, via un courant ascendant, s’élever dans l’atmosphère et former ce qu’on appelle un cumulonimbus. L’air chaud présent dans ce dernier, va, en s’élevant, refroidir. Or, un mètre cube d’air froid ne peut pas contenir autant d’eau qu’un mètre cube d’air chaud. En effet l’air froid sera plus vite « saturé » en vapeur d’eau. En conséquence, des gouttelettes d’eau se forment et entraîne des précipitations: c’est la condensation.
Pourquoi tant de violence?
Comme on l’a mentionné plus haut, un orage se forme suite à l’élévation dans l’atmosphère, d’air chaud. Or, en se refroidissant, cette masse d’air va condenser de la vapeur d’eau. Cette dernière va dans sa chute, entraîner de l’air froid condensé. C’est cet air froid constitue le vent des orages. Sa puissance dépend de la différence de pression entre les masses d’air chaud et froid. En montant, l’air chaud a créé une zone de basse pression (dépression) au niveau du sol. Or, en descendant, c’est une masse d’air froid à haute pression qui retombe. En effet, puisque l’air va des zones de haute pression vers celles de basse pression, le vent constitue alors ce rééquilibrage.
C’est un peu comme si l’on se trouvait dans un vaisseau spatial, et qu’une brèche s’ouvrait soudain sur le vide : l’air serait instantanément aspiré vers l’extérieur, là où la pression est nulle. Ici l’air à haute pression vient combler la déficit de pression à la surface. Donc plus la différence de pression est grande, plus les vents seront violents.
Plus l’air est chaud, plus les vents ascendants seront violents et rapides et donc plus la différence de pression sera forte. À noter que la différence de pression dépend aussi de la température de l’air environnant. C’est-à-dire que plus la température de l’air à altitude moyenne, est proche de celle à la surface, moins la différence de pression sera marquée et donc moins l’orage sera puissant.
Et le dérèglement climatique dans tout ça?
Le dérèglement climatique exacerbe ce mécanisme. Il réchauffe l’air, ce qui confère aux orages une plus grande puissance potentielle: plus la température est élévé, plus la différence de pression est importante. De plus, puisque l’air se réchauffe, chaque mètre cube peut contenir plus de vapeur d’eau, ce qui veut dire plus de précipitations.