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Que s’est-il passé le 26 mars 1962, rue d’Isly à Alger ?

Ce soir, Emmanuel Macron doit rendre un hommage aux victimes de la fusillade de la rue d’Isly, drame de la guerre d’Algérie qui s’est déroulé le 26 mars 1962.

Depuis le début de son quinquennat, le président de la République Française a multiplié les déclarations en rapport avec la guerre d’Algérie. C’est ainsi qu’il avait demandé pardon, en septembre 2021, aux harkis qui avaient œuvré lors du conflit. Plus tôt dans l’année, il avait avoué que l’armée française était responsable de la mort de l’avocat Ali Boumendjel, qui avait été déclaré suicidé alors qu’il fut torturé et assassiné. C’est donc dans cette logique que le chef de l’État souhaite revenir sur la fusillade du 26 mars 1962. L’occasion de rencontrer plusieurs associations de rapatriés, aussi appelés « pieds-noirs ». Quel était donc ce tragique évènement qui coûta la vie à plusieurs dizaines de personnes ce jour-là ?

Alors que la guerre d’Algérie avait commencé depuis 1954, opposant les mouvements de libération de l’Algérie, dont le FLN (Front de Libération Nationale) et la France, des accords de cessez-le-feu ont été trouvé le 18 mars 1964 et sont appelés accords d’Evian. Le conflit ne se résumait cependant pas à l’opposition entre les deux camps que nous avons évoqués. En effet, il existait aussi une organisation terroriste non favorable à l’indépendance de l’Algérie. Nommée Organisation de l’Armée Secrète (OAS), celle-ci commit des attentats durant le conflit.

C’est l’une de ces actions qui conduisit à la fusillade de la rue d’Isly, le 26 mars 1962. Après les accords d’Evian, les dirigeants de l’OAS ne voulurent pas obéir à ce dernier et décidèrent de continuer le combat. Le 23 mars, sept membres soldats français sont tués par les membres de l’OAS dans le quartier de Bab El Oued. S’ensuivent des combats, coûtant la vie à de nombreux civils et militaires. Le quartier est donc bouclé et les militaires fouillent chaque logement afin de trouver des membres potentiels de l’organisation terroriste.

Le 26 mars, une manifestation, pacifique et non armée, est menée et cherche à entrer dans le quartier de Bab El Oued, qui rappelons est fermé et protégé par des militaires. Dans la rue d’Isly, il s’agissait de tirailleurs. Débute alors la fusillade. Les témoignages ne se mettent pas tous d’accord sur la provenance des premiers tirs. S’agissait-il de membres de l’OAS, d’habitants du quartier ou des militaires ? Quoi qu’il en soit, les tirailleurs ouvrirent le feu pendant près de quinze minutes. Là aussi, les pertes ne sont pas estimées de la même façon par tout le monde. Selon les rapports officiels, 49 personnes y ont perdu la vie, sans compter les dizaines de personnes blessées et conduites à l’hôpital. Les historiens estiment des chiffres allant jusqu’à 80 individus.

La fusillade du 26 mars 1962 resta durant longtemps un sujet non abordé. Le 5 juillet de cette même année, l’Algérie obtenait son indépendance, cet évènement célébrera ses 60 ans cette année.

A lire aussi : Guerre d’Algérie : Roselyne Bachelot annonce l’ouverture des archives françaises “avec 15 ans d’avance”

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