L’histoire de la dame blanche, ne cesse d’effrayer. C’est une des légendes urbaines les plus célèbres. Traversant les époques et mentionnée pour la première fois au Moyen-Age.
L’histoire de la dame blanche est née dans des écrits du Moyen-Age. Néanmoins, cette légende n’a cessé d’évoluer avec les époques. Une histoire qui donne le frisson et qui effraie ceux qui ont déjà croisés son chemin. C’est donc au Moyen-Age qu’est évoquée pour la première fois l’existence de fées qualifiées de « femmes blanches ». Au 16è siècle, la légende continue de hanter les croyances populaires. On dit d’elle, qu’elle est particulièrement dangereuse pour les petits enfants. Mais l’histoire se popularise réellement à partir du 19è siècle. Un siècle vivier de légendes, et friand d’histoires paranormales. A cette époque, la dame blanche des fées, gardiennes d’un territoire dans lequel il ne vaut mieux pas s’aventurer. Des femmes qui reviennent de l’au-delà et qui désignent des châtelaines réapparaissant dans leur demeure après leur mort.
Ce fameux vêtement blanc que portent ces fantômes fait référence au suaire dans lequel on enveloppait les défunts, mais aussi l’innocence de ces victimes, souvent mortes dans des circonstances tragiques. Ces femmes reviennent dans le monde des vivants et apparaissent face à leurs descendants, pour les préparer à la mort, qui arrive bientôt. Un mythe qui pourrait être inspiré de la banshee (créature féminine surnaturelle de la mythologie celtique irlandaise), souvent vêtue d’une robe blanche, à la longue chevelure noire et au visage très pâle. Son cri est annonciateur d’une mort imminente pour toute personne qui l’entend.
L’auto-stoppeuse
Avec le temps, la légende s’adapte avec les codes de la société. De nos jours, celle-ci serait présente au bord des routes, toujours drapée de blanc, afin de prévenir les automobilistes et de les sauver de la mort. Une légende qui démarre aux Etats-Unis en 1930 et finit par arriver en France dans les années 1960. Selon la légende, si vous prenez la dame blanche dans votre voiture, elle vous préviendra de faire attention juste avant un virage et disparaîtra mystérieusement après le virage. A l’inverse, si vous ne la faîtes pas monter dans la voiture, elle provoquera un accident qui vous sera fatal.
Aux Etats-Unis, les premiers récits de la dame blanche se déroulent à Chicago. Il s’agit de la légende nommée Resurrection Mary. Plusieurs conducteurs affirment circuler sur Archer Avenue, et racontent avoir pris en stop une jeune femme portant une robe blanche, et qui demandait à descendre arrivée à proximité du cimetière, avant d’y disparaître. La légende veut que ce soit le fantôme d’une jeune femme tuée par un véhicule sur le bord de cette route et qui aurait été enterrée dans sa robe de bal au cimetière de Resurrection.
Plusieurs variantes existent à cette légende. L’auto-stoppeuse peut également demander à être reconduite à une adresse, et emprunte un vêtement au conducteur. Après l’avoir déposé, le conducteur se rend compte qu’il a oublié de récupérer son vêtement et fini par le retrouver sur la pierre tombale de cette-dernière.
1981 : Palavas-les-flots
Il est 0h30, le 20 mai 1981. Quatre jeunes passent la soirée à Palavas-les-Flots. Ils montent à bord de leur Renault 5 et quelques minutes après, juste avant d’emprunter le pont des Quatre Canaux, ils aperçoivent sur le bord de la route une silhouette blanche. Cette silhouette leur fait un signe de la main. Ils s’arrêtent, elle monte dans la voiture. Les jeunes décrivent, une femme d’une cinquantaine d’années, les cheveux bruns, qui porte une gabardine et un foulard blancs. La femme vêtue de blanc, s’assoit sur la banquette arrière entre les deux jeunes filles. L’ambiance est étrange, et cette-dernière peu bavarde. Moins d’un kilomètre plus tard, à hauteur du « Pont Vert », l’auto-stoppeuse s’exclame : « Attention à ce virage dangereux ! ». La femme répète cette phrase d’une voix glaçante. Les deux filles à l’arrière se mettent à hurler. Le conducteur ne comprend pas et se retourne. Abasourdie, la femme en blanc a disparu.
Pour la première fois, une main courante est déposée au commissariat de Montpellier. Une forte médiatisation s’empare de cette histoire. Alors que certains croient au récit de ces jeunes, d’autres parlent d’hallucinations collectives ou tout simplement d’une prise de drogue et d’alcool.