La période moyenne d’exercice de la fonction de ministre de l’Éducation nationale sous la Ve république est de 734 jours. Ils sont seulement trois à être restés plus de quatre ans, qui sont-ils ?
La récemment nommée ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudé-Castéra, est déjà visée par les critiques. Quelques jours après sa nomination, l’exécutif subit ses premières secousses. Si les 35 personnes ayant ont occupé la rue de Grenelle sont restés plus de deux ans, certains battent tous les records.
3. François Bayrou
L’actuel maire de la ville de Pau se place en 3ème position de ce classement. François Bayrou a occupé le ministère de l’Éducation nationale du 30 mars 1993 au 2 juin 1997, soit 4 ans, 2 mois et 3 jours. Il fait partie de trois gouvernements, sous deux présidents différents. Lors de sa première nomination, il est désigné par François Mitterand sous la direction du Premier ministre Édouard Balladur du 30 mars 1993 au 11 mai 1995. Ensuite, après l’élection de Jacques Chirac, il est à nouveau nommé pour le poste. Sous le premier gouvernement d’Alain Juppé, il obtient le titre de Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Insertion professionnelle jusqu’au 7 novembre 1995. Lors du second gouvernement Juppé, il fait parti des ministres qui conservent leur poste.
On doit à François Bayrou de quelques réformes, c’est notamment lui qui introduit les langues étrangères en primaire. Il met également en place les filières du baccalauréat. Malgré tout, il est critiqué sur de nombreux plan et notamment pour la méthode prudente de ses réformes, qui lui vaut d’être qualifié « d’immobilisme ».
2. Christian Fouchet
Il était auparavant celui qui avait occupé le plus longtemps le poste de ministre de l’Éducation nationale sous la Ve République. Christian Fouchet a occupé la rue Grenelle pendant quatre ans et quatre mois. Du 6 décembre 1962 au 1er avril 1967, il est nommé sous le deuxième et troisième gouvernement de Georges Pompidou.
Lors de sa période de fonction, il est vivement critiqué. Christian Fouchet mène une réorganisation des universités que Georges Pompidou qualifie « non pas de réforme, mais de révolution ». L’enseignement supérieur est révisé proposant des alternatives à la licence et la maîtrise. Le syndicat étudiant UNEF se battra contre la réforme Fouchet, y voyant une sélection caché par l’allongement des études. Et donc un coût financier supplémentaire.
1. Jean-Michel Blanquer
Un exercice compliqué par la crise Covid, Jean-Michel Blanquer a occupé le ministère de l’éducation pendant 5 ans et 3 jour. il a fait partie de 3 gouvernements différents sous le premier mandat d’Emmanuel Macron, du 17 mai 2017 au 20 mai 2022. Il est proposé lors des deux gouvernements d’Édouard Philipe puis sous celui de Jean Castex.
Ancien directeur général de l’ESSEC, Jean-Michel Blanquer a occupé la rue de Grenelle pendant une période très compliqué. Son passage au gouvernement est impacté par la crise du Covid, pendant laquelle il est obligé de fermer les établissements scolaire. Par ailleurs, il est à l’origine de plusieurs réformes. Notamment une qui est toujours actif au lycée. Sous la direction du ministre de l’Éducation, le baccalauréat est modifié. Les filières sont supprimés au profit d’un tronc commun et du choix de spécialités. Cette réforme est vivement critiqué par le corps professoral et les syndicats étudiants qui protestent aussi contre le mode de sélection de la plateforme Parcoursup.