En Finlande, une nouvelle discipline gagne en popularité. Appelée le « cheval bâton », cette activité a rassemblé plus de 2 000 personnes pour le Finnish Hobby horse Championships 2024, un championnat de « cheval bâton » organisé dans la ville de Seinäjoki dans le pays scandinave.
Simple jouet d’enfant populaire jusque dans les années 60, le bâton-cheval, est devenu aujourd’hui une discipline sportive à part entière. Le 15 juin dernier, plus de 2 000 personnes venues de 21 pays différents se sont retrouvées à Seinäjoki, à l’ouest de la Finlande, pour le championnat national de « hobby horse », autrement appelé « cheval bâton ». Ce sont 260 cavaliers qui ont foulé la carrière du 11e championnat finlandais. Si la discipline n’est pas encore reconnue officiellement comme un sport, les participants sont de plus en plus nombreux.
Le cheval bâton, un loisir décalé…
Le « hobby horse » ou « cheval bâton » n’est pas une discipline si récente que l’on pourrait le croire. Elle émerge il y a une dizaines d’années en Finlande à l’initiale d’un groupe de jeunes. Cette pratique consiste a utiliser un bâton cheval et reproduire les grandes disciplines équestres. Dressage ou encore saut d’obstacles, les adeptes se regroupent pour imiter à la perfection les codes de ces disciplines.
Si au départ, le « cheval bâton » s’est fait connaître via les réseaux sociaux, la sortie du documentaire « Hobby horse revolution » de la réalisatrice Finlandaise Selma Vilhunen, en 2017, a fait connaître l’activité dans le monde entier.
Aujourd’hui, le hobby horse fait surtout fureur auprès des jeunes filles passionnées de cheval. Il leur permet de s’amuser à moindre coût, tout pratiquant des exercices d’équitation. La pratique est maintenant plus encadrée avec la création de clubs, de compétitions et l’association finlandaise de « hobby horse ».
…qui requiert certaines qualités
Si au premier regard l’activité peut ne pas être prise au sérieux, il ne faut pas négliger qu’elle requiert des capacités physiques importantes. Effectivement, sauter par-dessus les obstacles, tout en tenant le bâton n’est pas une mince affaire.
Le physique de certains compétiteurs de haut niveau ressemble à celui de coureurs de haies ou de gymnastes. À chacun sa méthode d’entraînement. Cette discipline requiert de l’endurance mais aussi beaucoup d’agilité. Des séances de gymnastique, de course et même d’équitation sont alors plébiscités par certains adeptes.
Outre les capacités physiques, les compétiteurs personnifient leurs chevaux. Le ponçage du bois et la couture leur permettent d’affiner au mieux leur monture et de leur donner une vraie personnalité.
Au coeur de cette communauté qui se veut ouverte à tous, les adeptes espèrent un jour voir la création d’un championnat mondial. Un désir qui pourrait bien devenir réalité au regard de l’essor mondial de cette discipline.