De nombreux noms de personnalités politiques sont ressortis durant ces élections législatives du 30 juin et du 7 juillet. Mais celui de Clémence Guetté revient régulièrement quant à son futur dans le nouveau gouvernement.
Clémence Guetté a été réélue députée de la 2e circonscription du Val-de-Marne. Son nom résonne chez les Insoumis, car elle pourrait devenir la future Première ministre du gouvernement français. Très proche de Jean-Luc Mélenchon, c’est lui qui a évoqué le nom de la jeune femme de 33 ans pour ce poste. Et ce n’est pas par hasard. Elle a été la coordinatrice de sa campagne pour l’élection présidentielle de 2022. Clémence Guetté co-préside également avec Jean-Luc Mélenchon le think tank insoumis « l’Institut La Boétie ».
Un goût prononcé pour la politique
Fille d’une professeure d’anglais et d’un homme au foyer, Clémence Guetté est née le 15 mars 1991 dans les Deux-Sèvres. Elle est diplômée d’un master de sociologie politique à Sciences Po Paris où elle a été étudiante boursière. Puis, elle rejoint Agro Paris Tech pour se former aux politiques de l’environnement.
Encore étudiante, elle rejoint en 2010 le parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon qui repère rapidement son potentiel. Six ans plus tard, elle intègre les rangs de La France Insoumise lorsque Mélenchon crée le mouvement.
Une carrière politique très jeune
C’est en 2017 que sa carrière politique devient réellement concrète. Elle devient Secrétaire générale du groupe parlementaire la LFI à l’Assemblée Nationale. Élue en 2022 députée de la Nupes dans le Val-de-Marne, elle devient vice-présidente du groupe parlementaire LFI.
Bien qu’elle ne soit pas aussi célèbre auprès du grand public que Mathilde Panot, cheffe des députés insoumis, ou Manuel Bompard, coordinateur du mouvement, la jeune femme attire les regards. Elle bénéficie d’une grande popularité parmi les militants de gauche. De plus, elle occupe une position clé au sein de l’appareil insoumis. C’est elle qui a coordonné le programme de campagne de Jean-Luc Mélenchon en 2022. Elle a ensuite servi de base aux alliances de gauche de la Nupes et du Nouveau Front populaire. Pour ses collaborateurs, elle incarne le choix idéal. « C’est une femme, elle est jeune, calme, dynamique elle maîtrise le programme », énumère la députée de Seine-Maritime Alma Dufour. « Même si elle est moins connue que d’autres, elle peut être facilement identifiable : elle est jeune, elle est calme dans les débats… », ajoute un collaborateur parlementaire insoumis.
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Un engagement féministe
À l’issu des résultats du second tour des législatives, la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, a décrit le profil du futur locataire de Matignon : être aligné sur le programme, être une « figure qui doit apaiser et réparer le pays », faire consensus au sein de l’alliance et avoir la compétence et l’expérience nécessaires pour exercer le pouvoir. Clémence Guetté semble alors répondre à ces critères.
Sur les plateaux de télévision, elle présente un profil éloigné du « bruit » et de la « fureur » traditionnellement attachés aux Insoumis et à leur patriarche. Récemment, la jeune femme s’était agacée lors du débat dans l’émission L’Événement diffusée ce jeudi 4 juillet sur France 2, à trois jours du second tour des légilsatives. Elle était la seule femme invitée et n’a pas manqué de le faire remarquer. À peine arrivée sur le plateau, Clémence Guetté a ainsi déclaré : « J’ai un peu le sentiment que les féministes de ce pays se sont chargées de vous rappeler qu’en 2024 on n’invitait pas que des hommes dans des interviews successives. »
Son engagement féministe pourrait lui offrir un soutien venant des députées d’autres partis de gauche. La nomination d’un Insoumis à Matignon n’est pas garantie, car le mouvement de Jean-Luc Mélenchon n’est pas majoritaire au sein de l’alliance.