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Qui était Dick Cheney disparu à 84 ans ?

Son nom ne vous dit peut-être pas grand-choses, pourtant il est souvent décrit comme le « marionnettiste  » de la présidence de George W. Bush. Dick Cheney est mort le 3 novembre 2025. L’ancien vice-président des États-Unis laisse derrière lui une carrière hors norme.

C’est une figure incontournable de la politique américaine. Dick Cheney est mort ce lundi 3 novembre 2025, en raison de complications liées à une pneumonie et des maladies cardiaques et vasculaires. Il est celui qui a été le vice-président des États-Unis de 2001 à 2009. Un rôle mal connu. Le vice-président doit par exemple remplacer le président. C’est arrivé par exemple en 1963 : après l’assassinat de John F. Kennedy, Lyndon B. Johnson (qui occupait ce rôle) est devenu président. Il est aussi, selon la Constitution, président du Sénat (la chambre haute du Congrès). Plus concrètement, le vice-président est souvent un bras droit politique du président. De quoi mieux comprendre les implications que Dick Cheney a pu avoir.

De l’Amérique profonde aux coulisses de la Maison-Blanche

Né le 30 janvier 1941 à Lincoln, dans le Nebraska, Dick Cheney grandit à Casper, dans le Wyoming, au sein d’une famille modeste du Midwest américain. Après des études à l’Université du Wyoming, où il obtient un diplôme en sciences politiques, il commence sa carrière dans la sphère publique à Washington dans les années 1960. Il est rapidement remarqué pour ses talents d’organisateur et son sens politique affûté. Il rejoint l’équipe de Donald Rumsfeld à la Maison-Blanche sous la présidence de Richard Nixon, puis poursuit son ascension sous Gerald Ford. Cheney y devient chef de cabinet à seulement 34 ans. Ce parcours précoce et rapide dans les coulisses du pouvoir fédéral marque le début d’une carrière politique qui le conduira, des décennies plus tard, jusqu’à la vice-présidence des États-Unis aux côtés de George W. Bush.

Dick Cheney : le « marionnettiste  » du président

On qualifie souvent Dick Cheney de « marionnettiste » de la présidence de George W. Bush en raison de l’influence exceptionnelle qu’il a exercée sur la politique américaine durant les années 2001-2009. Une influence jugée, par de nombreux observateurs, « bien supérieure à celle d’un vice-président traditionnel « .
Au départ, Dick Cheney n’était pas pressenti pour ce poste. Mais au fil du processus, Bush fut impressionné par l’expertise et sa stature politique. Cheney, bien qu’hésitant au départ, finit par accepter la proposition après plusieurs semaines de discussions.
Traditionnellement, le rôle de vice-président est surtout symbolique. Mais Cheney, fort de son expérience à la Maison-Blanche, au Pentagone et dans le monde des affaires, a su s’imposer comme un conseiller central et incontournable, ayant accès à tous les cercles décisionnels.

L’influence hors normes de Dick Cheney

Sur le plan international, Dick Cheney a joué un rôle déterminant sur la politique étrangère américaine au début des années 2000. Figure centrale du camp néoconservateur. Il défendait une vision du monde fondée sur la puissance militaire et la suprématie stratégique des États-Unis. Après les attentats du 11 septembre 2001, il fut l’un des principaux architectes de la « guerre contre le terrorisme« . Il encourage une riposte massive et durable contre tout État soupçonné d’abriter des groupes terroristes.

« Guerre contre le terrorisme »

Cheney a ainsi joué un rôle clé dans la décision d’envahir l’Irak en 2003. Convaincu que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive et représentait une menace directe. Il a également soutenu une extension des pouvoirs de l’exécutif au nom de la sécurité nationale. Justifiant des pratiques controversées comme les détentions secrètes, les interrogatoires renforcés et la surveillance électronique accrue.
En coulisse, il orientait les débats au sein du gouvernement Bush. Marginalisant parfois le Département d’État ou les voix plus modérées du gouvernement. Cette capacité à influencer la politique extérieure sans être en première ligne médiatique a renforcé son image d’homme de l’ombre. Il dirige une large part de la diplomatie et de la stratégie militaire américaines depuis le bureau du vice-président. Une situation inédite dans l’histoire politique des États-Unis
Certains détracteurs ont surnommé Dick Cheney « Dark Vador« , car il y voyait des similitudes avec le méchant de la saga Star Wars.

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