S’il est difficile de savoir quels gestes faire pour l’écologie, San Francisco a trouvé la parade. La ville a réussi à mettre en place un ambitieux plan de réduction de ses déchets qui semble porter ses fruits.
La cité californienne recycle aujourd’hui 80% des déchets produits. Pour inciter ses habitants à trier, une politique contraignante a été adoptée. Une(e) san-franciscain(e) qui n’effectue pas de tri sélectif s’expose à des amendes allant de 80 à 800 dollars. Mais l’obligation n’est pas le seul chemin emprunté. La ville travaille en collaboration avec « Recology », une coopérative qui fait fonctionner les infrastructures de collecte de déchets. L’entreprise sensibilise et forme aussi aux métiers verts.
Pour en arriver là, des mesures progressives ont été mises en place. En 1989, obligation est faite aux districts de réduire de 25% leurs déchets jusqu’en 1995. Puis, en 2002, la loi d’objectif « zéro waste » (zéro gâchis) est adoptée. En 2020, cet objectif doit être atteint. Pour avoir une idée de l’efficacité de cette politique, entre 2001 et 2005, le taux de recyclage est passé de 42% à 60%.
Concrètement, chaque habitant doit trier ses déchets dans trois poubelles différentes (recyclable, non recyclable, déchets organiques). Une fois arrivés en décharge, de nouveaux produits sont, comme ailleurs, fabriqués à partir des détritus. Les déchets organiques, eux, sont compostés. Le compost peut alors être utilisé, notamment dans l’agriculture comme terreau. On pourrait croire que recycler de façon aussi responsable coûte de l’argent à la ville. Mais les taxes de collecte de déchets rapportent environ 7 millions de dollars à la collectivité. Et c’est sans compter les économies faites sur les incinérateurs habituellement utilisés.
Maïlys Khider