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The Hobbit : Belles images, mauvais gameplay

Le grand retour de Peter Jackson aux commandes du prequel du Seigneur des Anneaux en a fait baver plus d’un. Succès annoncé pour les fêtes, la trilogie de Bilbon peut-elle autant émerveiller que celle de Frodon ?

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Les années faisant, Bilbon Sacquet (Bilbo Baggins pour les puristes anglophones) a vécu de nombreuses aventures, qu’il décide de rassembler sur papier dans ses mémoires. L’oncle de Frodon y explique, entre autres, comment l’Anneau de Sauron est entré en sa possession, alors qu’il aidait le peuple des nains à reconquérir leur royaume, envahi par un dragon.

Enlevons tout comportement groupie à l’approche de la sortie du Hobbit. Laissons le teeshirt à l’effigie de Gandalf dans son placard pour apprécier avec des yeux neufs le dernier-né. Avant toute chose, une différence flagrante apparaît avec le matériau d’origine : sa tonalité et sa longueur. Là où Tolkien avait développé une trilogie épique et fournie pour Le Seigneur des Anneaux, Le Hobbit ne présente qu’un seul tome. Il a de plus été écrit en tant que conte pour enfants, où le fantastique prend légèrement le dessus sur les batailles (j’ai dit légèrement).

The Hobbit (Peter Jackson)

De plus, le problème paradoxal d’un mauvais film, c’est le surplus de budget. Peter Jackson était encore inconnu avant son pari Tolkienesque, qui a permis aujourd’hui à la Nouvelle-Zélande et à la littérature fantasy d’être dans le top 5 des activités à la mode. Ses projets n’ont eu d’égaux que son imagination. Que l’on apprécie ou pas, il fallait quand même oser faire un remake de King-Kong (2005), la référence du cinéma de genre, et enchaîner en produisant une adaptation de Tintin (2011) en performance-capture par le maître du rayon : Steven Spielberg.

Jackson n’a pas eu de problèmes pour financer son Hobbit : le premier épisode dure 2h40. Rien ne justifie une telle durée, si ce n’est pour endormir le spectateur. L’usage du fameux 48 HFR (qui double le nombre d’images projetées par seconde, un aperçu de la nouvelle haute définition qui lave plus blanc que blanc) ne donne qu’une étrange impression d’animations de jeux vidéos. Certes, les images sont magnifiques et les personnages sont charismatiques (spéciale dédicace Radagast le Brun). Mais, du fait de sa grande liberté d’action, le montage est mou.

Pourquoi la magie ne prend pas ? Tout le monde est là. Les acteurs de la première trilogie font des apparitions-clins d’oeil. Les scènes de bataille sont encore plus épiques. Et pourtant. Jackson a eu les yeux plus gros que le ventre, son Seigneur des Anneaux version 2.0 ne fait qu’entretenir la fan-mania sans la renouveler ou lui donner un nouveau regard. Un non-accroc ne verra qu’une machine de guerre à divertissement, grande bande-annonce boursouflée d’un deuxième épisode dont la moitié aurait pu se contenter du DVD bonus.

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Crédit photo : Warner Bros.

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