Le ministère de l’Intérieur a annoncé lundi, lors d’un colloque organisé à Paris en faveur des femmes victimes de violences, qu’une nouvelle amende serait bientôt mise en place pour sanctionner les harceleurs sexuels ou sexistes dans les espaces publics.
Un rapport parlementaire qui avait été commandé par le gouvernement préconisait une amende de 90 à 750 euros dans le cas d’un « outrage sexiste ou sexuel ». Cette appellation vise des comportements particuliers, dont les gestes déplacés, les sifflements en publics et les remarques obscènes.
Les sanctions pour les outrages sexuels envers des mineurs de moins de 15 ans seront alourdies. Gérard Collomb a également rappelé le futur rallongement du délai de prescription, qui passera d’un délai de 20 à 30 ans, en ce qui concerne les crimes sexuels commis par les mineurs.
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Pour accompagner cette nouvelle sanction, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’une nouvelle plateforme de signalement des violences sexuelles serait également mise en place. Elle se présentera sous la forme d’un tchat, et sera disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. « Il ne s’agira pas d’un portail Internet de dépôt de plainte », et rajoute-t-il, « celui-ci permettra aux victimes d’entrer en relation avec des professionnels spécialement formés pour connaître les démarches à suivre et, le cas échéant, bénéficier d’un rendez-vous dans un commissariat ou dans une gendarmerie ».
Dans les transports, dans la dynamique de cette nouvelle initiative, une campagne d’information prévue jusqu’au 27 mars et un numéro d’alerte unique contre le harcèlement sexuel dans les transports ont été mis en place.
Voici les visuels de la campagne contre le #HarcèlementSexuel dans les transports en commun lancée aujourd’hui par #ValériePécresse #OVPL pic.twitter.com/KpXijOiPaT
— Public Sénat (@publicsenat) 5 mars 2018