Deux hommes majeurs ont été interpellés à Perpignan, soupçonnés d’avoir violé une femme et diffusé la vidéo sur internet.
La vidéo aurait d’abord été aperçue sur Snapchat – une application de partage de photos et de vidéos – avant d’être diffusée sur Facebook. Les deux suspects ont été interpellés dans la nuit de dimanche à lundi à Perpignan, selon le Midi Libre. La victime a été retrouvée sur place, en état de choc.
Une enquête préliminaire a d’abord été ouverte dimanche soir à Evry (Essonne) après la diffusion de la vidéo, les deux suspects se disant originaires de Grigny (Essonne) sur les réseaux sociaux. Mais la sûreté départementale, jusque-là en charge de l’enquête, s’en est dessaisie. Le parquet de Perpignan enquête désormais sur la diffusion d’images pornographiques.
La vidéo a d’abord été signalée par un internaute choqué au commissariat d’Evry, selon une source judiciaire. Dans cette vidéo, on voit « des jeunes qui partent en scooter avec une fille dans une maison. Ils la font boire, ils la droguent et ils la violent avec une bouteille de whisky, toujours selon la même source. On peut identifier deux agresseurs ainsi que la fille, qui est très visible. » Des commentaires écrits dégradants envers la victime agrémentent la vidéo tout au long du viol.
La video d’un viol qui tourne sur Facebook et Twitter ! Allo @PNationale #Grigny
— Zohra Bitan FQSP© (@ZohraBitan) 3 Janvier 2016
Facebook n’a pas fait retirer la vidéo
Les deux hommes portent un survêtement sur la vidéo. On n’aperçoit pas leur visage mais on peut facilement retrouver leur trace sur internet. L’un d’eux a récemment posté une vidéo dans laquelle on le voit se faire retirer son bracelet électronique. Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes choqués ont relayé dimanche la vidéo et ont prévenu les autorités. Beaucoup d’entre eux disent avoir contacté Facebook pour faire retirer la vidéo et avoir reçu des réponses négatives du réseau social. « Nous avons examiné la vidéo que vous avez signalée pour nudité et avons déterminé qu’elle n’allait pas à l’encontre de nos Standards de la communauté », est-il écrit dans une des réponses envoyées à un utilisateur.
J’avais fait un premier signalement ici https://t.co/1YWN0vShQ5 sans succès. J’en ai fait un deuxième et : pic.twitter.com/dJKetY8GcX — Avalina (@avalinacrea) 4 Janvier 2016
Un dysfonctionnement d’autant plus étonnant que le réseau social dispose d’outils pour détecter des images choquantes avant tout avertissement. Le contenu a également été signalé sur le portail officiel des contenus illicites du gouvernement.