Des champions et championnes dans le monde du tennis, il n’en manque pas. Cependant, quelques grands noms du milieu n’ont pourtant jamais remporté Roland-Garros.
Federer, Nadal, Djokovic, Williams…si ces grands noms sont connu de tous pour leur victoire du Grand Chelem, il est intéressant de se pencher sur les oubliés de Roland-Garros, qui n’ont jamais pu tutoyer ce titre prestigieux.
1 – David Ferrer et son beau palmarès de champion de tennis
Ce grand joueur avait tout pour lui. Avec un palmarès de très haut niveau, avec un total de 27 titres, plus trois Coupe Davis, une finale au Masters en 2007 et une place de numéro trois mondial à son meilleur.
Il a commencé sa carrière professionnel en 2000 pour y mettre fin en 2019. Lors de la saison 2012, il conserve son titre à Auckland et à Acapulco, et atteint les quarts de finale à l’Open d’Australie. En fin de saison, fort d’un titre à Valence en Espagne, l’Espagnol réalise la plus belle performance de sa carrière la semaine suivante en décrochant son premier Masters 1000 de sa carrière à Paris-Bercy en venant à bout de Jerzy Janowicz.
L’Espagnol a atteint une finale de Grand Chelem, celle de Roland-Garros 2013, face à Nadal. Il s’incline en trois sets, l’éloignant du titre de champion du Grand Chelem.
2 – Tom Okker, LE champion de tennis sans Grand Chelem
Ce joueur de tennis néerlandais débute sa carrière en 1961. Il s’impose rapidement parmi les meilleurs. C’est bien lui qui détient, dans l’ère Open, le titre honorifique du joueur le plus titré n’ayant jamais remporté de Grand Chelem : 35 recensés par l’ATP, dont le très glorieux tournoi de Rome en 1968.
Cette même année, il atteint son meilleur classement en étant numéro trois mondial, mais il perd une finale acharnée de l’US Open contre Ashe (14-12, 5-7, 6-3, 3-6, 6-3), sa plus belle opportunité. Il a ensuite disputé trois autres demi-finales majeures, étant à chaque fois battu par le futur vainqueur. Il échoue face à Valer lors de Roland-Garros 1969, contre Rosewall à l’Open d’Australie 1971, face à Smith à l’US Open 1971 et enfin Wimbledon 1978 contre Borg, à l’âge de 34 ans.
Sa carrière exemplaire et son jeu lui ont valu le surnom de « The Flying Dutchman » et lui ont assuré une place parmi les légendes du tennis.
3 – Dinara Safina, la sulfureuse
Elle est l’une des bêtes russes. Avec un service excellent et des frappes de fond court audacieuses, elle s’est fait sa place en atteignant trois finales en Majeur : deux à Paris et une à Melbourne. Au cours de sa carrière, elle remporté douze trophées et disputé également les demi-finales de Wimbledon et de l’US Open.
Battue par Ana Ivanovic en finale de Roland-Garros 2008 puis par Serena Williams en finale de l’Open d’Australie 2009, c’est au cours de cette même année, que Safina a connu sa plus belle chance de triomphe, quatre mois plus tard. C’est lors de la finale de Roland-Garros en 2009 face à Kuznetsova que la russe s’incline, si proche du but.
Alors classée numéro 1 mondiale lorsqu’elle arrive à Paris, elle n’a lâché que cinq jeux. Et, bien que Kuznetsova ait gagné le titre en 2004, beaucoup voyaient Safina comme favorite. Malheureusement pour elle, la joueuse commet l’irréparable : une double faute lors de la balle de match.
4 – Guillermo Coria, un court espoir
Certains regrettent ce prodige argentin, qui est passé tout proche de figurer parmi les champions du Grand Chelem, puisqu’il avait obtenu deux balles de match lors d’une finale 2004 de Roland Garros face à son compatriote Gaston Gaudio (0-6, 3-6, 6-4, 6-1, 8-6).
Sa carrière fut courte mais prodigieuse. Le joueur a atteint son sommet entre 2003 et 2005. L’Argentin a été pendant deux ou trois saisons le meilleur joueur du monde sur terre battue, surface sur laquelle il a remporté 10 de ses 11 titres, dont les Masters Series de Hambourg en 2003 et de Monte Carlo en 2004. Ces titres lui ont valu le surnom d’”El Mago” (le magicien). Malheureusement, s’il visait haut, cela n’a pas suffit face à Martin Verkek en demi-finale à Roland-Garros en 2004. Le jeu s’est déroulé en trois sets (7-6, 6-4, 7-6), laissant Coria sur la touche.
Sa carrière, qui avait commencé avec un contrôle positif à la nandrolone en 2001 se termine en 2009, alors qu’il n’avait que 27 ans.
5 – Elena Dementieva, l’élégante
Elena Dementieva, athlète dotée d’un brillant revers, était une excellente et régulière joueuse de fond de court, promettant de remporter plusieurs grands titres. En 2004, elle a atteint les finales de deux tournois du Grand Chelem, à Paris et à New York, s’inclinant chaque fois face à une compatriote : Anastasia Myskina à Roland-Garros et Svetlana Kuznetsova à l’US Open.
Neuvième tête de série sur la terre battue de Roland-Garros en 2004, le match contre Myskina a viré au cauchemar pour Dementieva. Son service, point faible récurrent, a été catastrophique, notamment à cause d’un lancer trop à droite. Désemparée et enchaînant les doubles fautes, elle s’est même mise à crier pour extérioriser sa frustration : « Je déteste mon service ! » Résultat, une victoire tranquille pour Myskina : 6-1, 6-2.
Ces champions et championnes sont maintenant tous à la retraite, mais leur exploits dans le monde du tennis resteront gravés.