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Warm Bodies Renaissance: zombie sainte-nitouche

Surfant sur la vague des série-B pour filles, le dernier poulain de Summit Entertainment joue la carte du journal intime d’un mort-vivant. Amusant, mais le tout s’essouffle bien vite.

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Peu d’entre nous ont pu éviter le phénomène Twilight, romance vampirique avec très peu de sang et beaucoup de sentiments, dont le dernier opus sorti l’année dernière a raflé les Razzie. Jonathan Levine a pris la tendance à contre-courant, de la même manière qu’il a traité le cancer avec humour dans 50/50 (2011), avec sa version du mauvais genre à l’eau de rose qui prend pour narrateur le moins humain des personnages.

Warm-Bodies

R (Nicholas Hoult, Tony de Skins première génération), jeune zombie à la peau diaphane, a un quotidien très chargé : marcher lentement, grommeler avec ses amis zombies, trouver de la nourriture en évitant de voler celle de squelettes menaçants… Tout un programme. Il semble être le seul, pourtant, à avoir encore une conscience. Au détour d’une chasse à l’homme, il croise le regard de Julie (Teresa Palmer), non-contaminée, qui provoque en lui une chose étrange : son cœur se remet à battre.

warm-bodies-07À première vue, le concept semble véritablement rafraîchissant. La première partie use d’ailleurs le ressort comique à volonté : R ne cesse de critiquer sa propre façon de marcher ou de regarder les autres en voix-off. Les quatre premières minutes ont même été mises en ligne par la production. Cependant, à partir du moment où les deux héros se rencontrent, la comédie légèrement décalée se transforme malheureusement en une véritable romance.

L’armée de mort-vivants perd de son potentiel comique au profit d’une version grossière de Roméo et Juliette vierges sortis des catacombes avec un John Malkovich en militaire coincé. On attendait peut-être plus de l’intrigue sur l’explication du comportement de R. et ses manies de solitaires piquées à Wall-E, ou encore plus de distance de la victime avec son bourreau. Le point culminant étant cette étrange faculté qu’ont les revenants de pouvoir vivre les souvenirs des humains qu’ils dévorent… Le développement maladroit gâche le plaisir de départ.

Aurait-on trouvé l’équation dite «gagnante» du succès : une demi-histoire qui fait peur, une pincée d’humour noir, une photographie bleuâtre et un couple mal-accordé-mais-en-fait-ils-vont-trop-bien-ensemble ? Gare à l’indigestion !

Crédits photos : Summit Entertainment

À voir également, l’animation du site officiel (en anglais).

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