Celui qui est désormais l’ex-coordinateur du mouvement LFI s’est mis en retrait de ses fonctions après avoir reconnu avoir giflé son épouse. Le parquet de Lille a confirmé à l’AFP ce lundi matin qu’une enquête judiciaire a bien été ouverte sur des soupçons de violences conjugales, après le dépôt d’une main courante par l’épouse du député.
C’est une affaire qui embarrasse grandement La France Insoumise ces derniers jours : c’est l’affaire Adrien Quatennens.
Le Canard enchaîné a révélé, la semaine dernière, que l’épouse du député LFI avait déposé une « main courante » auprès des services de police « après une dispute » ce qui a finalement forcé l’homme politique à se mettre en retrait des fonctions qu’il occupait au sein de son parti. Le parquet de Lille a confirmé à franceinfo et l’AFP lundi 19 septembre qu’une enquête judiciaire a bien été ouverte sur des soupçons de violences conjugales visant le député LFI. Dimanche 18 septembre, dans un communiqué, l’avocate de l’élu, Jade Dousselin, indiquait ne pas avoir connaissance de « l’existence d’une enquête préliminaire ou d’actes judiciaires en cours ».
Adrien Quatennens reconnait certains faits
A ce jour, à l’exception de l’épouse du député et des autorités compétentes, personne ne connaît le contenu de la main courante en question. Ce dimanche, Adrien Quatennens lui-même affirmait ignorer ce que sa femme avait pu dire aux autorités. En guise de premier pas vers l' »apaisement », le député a détaillé dans un communiqué posté le 18 septembre, tout ce qu’elle pourrait avoir à lui reprocher.
Il y annonce ainsi la volonté de sa femme de divorcer avant d’évoquer leurs dernières disputes, notamment à ce sujet. Il indique avoir eu recours à des gestes violents, dont une gifle, et à une forme de harcèlement par messages.
D’éventuelles poursuites judiciaires ?
Dans un premier communiqué, transmis par maître Jade Dousselin, l’avocate du couple, Céline Quatennens a rappelé « qu’elle ne souhaitait ni porter plainte, ni qu’il y ait de suites judiciaires à cette main courante ». Puis, dans un second communiqué publié dimanche, l’avocate a rappelé que les révélations du député ne valent « aucunement reconnaissance de la commission d’un délit ». Elle affirmait alors qu’elle n’avait pas connaissance de « l’existence d’une enquête préliminaire ou d’actes judiciaires en cours ».
Finalement, ce lundi, le parquet de Lille a confirmé s’être saisi de la main courante déposée par Céline Quatennens, ainsi que l’ouverture d’une enquête dans le cadre de sa « politique pénale volontariste pour le traitement des violences conjugales ». Le parquet n’a, en revanche, pas indiqué si d’éventuelles poursuites étaient engagées contre l’homme politique.