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JO 2024 : comment fonctionne le système “anti-drones” ?

Les Jeux olympiques arrivent à grands pas et les autorités françaises se préparent à d’éventuelles attaques de drones qui pourraient menacer les événements sportifs.

Paris accueillera les JO 2024 dans un peu plus de 100 jours. Les drones sont au centre des préoccupations concernant la sécurité de l’événement. La France est en « urgence attentat » depuis l’attaque terroriste revendiquée par Daesh le 22 mars 2024 à Moscou. C’est le niveau d’alerte le plus élevé du plan Vigipirate, selon le site officiel du gouvernement. Pour assurer une sécurité maximale, plusieurs dispositifs font l’objet de test pour paralyser les drones, grâce à l’aide d’entreprises privées, ainsi que de l’armée de l’air.

Le « HELMA-P », le premier laser anti-drones

Le système « HELMA-P » a été conçu en collaboration entre CILAS et ArianeGroup avec le soutien de l’Agence de l’innovation de défense (AID) et de la Direction générale de l’Armement (DGA) du ministère des Armées français. Son développement a commencé en 2017 et s’est déroulé jusqu’en 2019.

Laser Anti-Drone HELMA-P.

L’année dernière, l’armée a testé ce dispositif. Son constructeur affirme que 100% des cibles ont été détruites lors de ces entraînements. Il s’agit du premier laser français anti-drones. Le « HELMA-P » frappe ses cibles en plein vol, et les fait brûler à plus de 1500 degrés. Destiné à la Marine française, les Jeux olympiques feront l’objet du premier test grandeur nature de ce dispositif.

Cependant, si ce système est capable de neutraliser en quelques secondes des cibles à 1000 mètres, le dispositif « Parade » devrait lui, avoir une capacité de cinq kilomètres.

Le système « Parade », vraiment efficace ?

Ce programme a atteint les 350 millions d’euros de budget, mais il a rencontré des difficultés. Parade est le système principal du ministère des Armées pour détecter et neutraliser les drones. Le système a été développé en douze mois et il est en phase d’opération et de vérification. Nous avons un retard de trois mois lié à des difficultés d’approvisionnement et de qualification industrielle de sous-systèmes, mais je suis confiant dans la tenue du calendrier”, avait expliqué en mai 2023 Emmanuel Chiva, le Délégué général pour l’armement. 

Destiné à assurer la surveillance aérienne durant la parade des Jeux olympiques, les derniers essais ne se sont néanmoins pas montrer concluant. En mars dernier, il n’a été efficace qu’à 800 mètres. Il a même manqué le passage d’un drone au dessus du ministère du Travail.

Selon l’AFP, l’actuel ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a demandé “à l’industriel […] de bien vouloir perfectionner [le système Parade] en répondant précisément à toutes les demandes qui lui sont faites par les armées et par la DGA pour être prêt”. En attendant, d’autres options sont étudiées. 

Les fusils de brouillage, une autre option

Pour surveiller les zones dites “à risques”, des dispositifs de brouillage seront en place en hauteur, d’autres en contrebas, pour réaliser un maillage complet des zones à défendre”.

Le Nerod, un fusil de brouillage équipe l’armée française depuis trois ans. Intégralement fabriqué en France, il a servi au Sahel et durant la Coupe du monde de rugby en septembre 2023. Outre ce système anti-drone, l’Armée de l’air va utiliser pour la première fois le drone de Thalès, RapidEagle. Ce drone est capable de voler jusqu’à 100 km/h et d’intercepter un autre drone. Il a aussi un laser anti drone pour aveugler et détruire un drone.

Une bulle aérienne sera aussi mise en place par l’Armée de l’air dès l’arrivée de la flamme olympique le 8 mai à Marseille. Des aviateurs seront aux commandes de ce dispositif. Il servira à protéger une manifestation présentant un caractère sensible particulier […]en  renforçant la sécurité de l’espace aérien autour de l’événement, selon le site officiel de l’Armée de l’air. 

Avis donc aux amateurs de drones qui tenteraient d’en utiliser lors des Jeux. Survoler une zone interdite est puni de 75.000 euros d’amende. Mais également d’une peine maximale d’un an d’emprisonnement.

À lire aussi : JO 2024 : comment circuler à Paris ?

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