Alpha est le troisième et dernier film français à être présenté au Festival de Cannes. Retour sur Julia Ducournau, un prestige du monde cinématographique.
Un nouveau long métrage
Julia Ducournau revient en compétition de la Palme d’or avec son nouveau long-métrage Alpha.
Ce film parle d’Alpha qui a 13 ans. Elle vit seule avec sa mère et traverse une adolescence tourmentée. Lorsqu’elle rentre d’une soirée avec un tatouage : le geste anodin en apparence déclenche une onde de choc dans son foyer. Le film se déroule entre les années 1980 et 1990.
Julia Ducournau parle d’une épidémie fictive qui évoque le Sida ainsi que le Covid-19. Enfant à l’époque de l’émergence du VIH, la réalisatrice explique qu’il « s’agit d’une réflexion sur la façon dont cette peur a été transmise et sur l’impact qu’elle a eu sur ma génération ». Pour Vanity Fair, la réalisatrice a aussi expliqué « prendre ce problème à bras-le-corps », il concerne tout le monde.
Le film regroupe de nombreux acteurs comme Golshifteh Farahani, Emma Mackey ainsi que Tahar Rahim.
Sous le coup d’une influence
Diplômée de la Fémis en 2008, Julia Ducournau attire très vite l’attention de la presse. La Fémis est l’école nationale supérieure des métiers de l’image et du son. Née le 18 novembre 1983 d’un père dermatologue et d’une mère gynécologue, la réalisatrice a toujours eu un intérêt pour le cinéma.
Elle aime écrire depuis son enfance. Que ce soient des poèmes ou des histoires, Julia Ducournau rédige même pendant les vacances.
Elle développe une attirance pour les histoires gores dès toute petite. Entre les livres de médecine de ses parents et le visionnage de films d’horreur bien sanglants. Une autre de ses influences déterminantes reste les Histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe. Ce livre est un recueil de nouvelles qui amènent aussi bien une ambiance gothique qu’horrifique.
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Une carrière sans faute
Tout commence en 2011 avec son premier court métrage Junior, Julia Ducournau obtiendra le Petit Rail d’or de la semaine de la critique durant le Festival de Cannes. Le Petit Rail d’or est une récompense symbolique remise par l’association des cheminots cinéphiles. En 2012, elle coréalise avec Virgile Bramly le téléfilm Mange pour Canal+. Ce film de 84 minutes est centré sur une jeune fille boulimique, elle va chercher à se venger de son bourreau d’université.
En novembre 2015, elle tourne son premier long métrage Grave en Belgique. Ce premier long métrage sera présenté à la Semaine de la Critique au Festival de Cannes. Ce nouveau projet de Julia Ducournau restera à l’affiche pendant de nombreux mois. Grave recevra le Grand prix de la 24e édition du festival international du film fantastique de Gérardmer.
Par la suite, la réalisatrice présente Titane au Festival de Cannes avec lequel elle remportera la Palme d’or. Le film suit Alexia, gravement blessée dans un accident de la route alors qu’elle n’était qu’une enfant. Elle est sauvée par la pose d’un implant en titane dans son crâne.
Après avoir été membre du jury du Festival de Cannes en 2023, Julia Ducournau est de retour derrière la caméra avec son nouveau long métrage.