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La Jean-Pol : Je Récuse

Je récuse les dérives de politiques déboussolés par le propre échec,

Je récuse la distillation de la haine, la promotion de la division,

Je récuse la fracture de la société Française sanguinolente,

Je récuse la mort de l’honnêteté intellectuelle et du respect,

Je récuse cette campagne présidentielle placée sous l’emblème de la honte.

Je récuse cette victoire qui consacre une grande perdante : La France.

Dans la valse victorieuse les perdants et les vainqueurs déchirent les lambeaux de vêtements d’une statue, qui hurle sa peine d’être  ainsi volée. Dans cette course au dépouillement, rien ne semble trop beau, trop élégant, tout doit partir le jour de la liquidation de la République.

Dans l’antichambre, debout sur un tas de vêtements, se tenait une fille publique, en statue de la Liberté, — immobile, les yeux grands ouverts, effrayante.*

Effrayante et sublime, La République est nue, blessée à vif par ceux qui proclament l’aimer, violée par la violence de leurs mots. Ils la prennent, assouvissent leur besoin illimité de puissance et l’abandonnent sanguinolente sur ses draps de soie.

Ses yeux révulsés finissent par inspirer la crainte, la peur, dont elle a été elle même victime, ses yeux emplis de sang appellent le sang, le sang des suppliciés.

Alors les sbires de la violence ligotent de pauvres victimes, les entravent et les enchaînent, jusqu’à les mener à l’autel du sacrifice. Le bras vengeur du peuple les frappe en plein cœur, cœur qu’ils laissent brisé au pied d’une Mère qui se prostitue et finit par se suicider.

Une soirée de Mai, le soleil tombe à peine que la France tremble de connaître enfin les résultats d’une élection si attendue. Devant le Journal télévisé, la Famille Martin voit doucement apparaître le visage du vainqueur. Scène de liesse chez les Durand, scène de désespoir chez les Dupuis.
Les larmes de joie et celles de désespoir s’entremêlent dans un flot incessant, le flot de la haine.
La Haine cristal de puissance, dévisage le visage de ses hommes et de ses femmes pourtant destinés à vivre ensemble . La Haine diadème du pouvoir en consacrant un roi signe notre défaite :

Les mots patrie, nations ne signifient rien lorsque ceux qui la constituent s’exècrent.

La politique ne sert à rien lorsqu’elle utilise la dévastation.

Sur les ruines du politique, la dévastation de l’action publique inhibe alors toute réussite même personnelle : il ne reste alors plus qu’à écrire, pour exprimer cette inutilité d’agir et combattre partout l’influence du mensonge, de la désinformation et de la démagogie.

Jean-Noël Galve de Rochemonteix

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