Les autorités russes ont inauguré hier le centre spirituel et orthodoxe de Paris. Situé sur les bords de Seine (quai Branly), le complexe a entièrement été financé par la Russie. Le chantier estimé à quelque 170 millions d’euros, est à la hauteur des ambitions du Kremlin. Ce lieu religieux et culturel s’étend sur plus de 4000 m². Installé sur l’ancien site parisien de Météo France, cet édifice héberge des salles d’exposition et une école bilingue franco-russe. Mais c’est surtout la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité qui occupe une place centrale. Reconnaissable avec ses cinq coupoles dorées, elle témoigne de l’architecture imposante de ce projet. L’imposant bâtiment est installé au pied de la Tour Eiffel, à mi-chemin entre l’Elysée et le Quai d’Orsay.
Le projet controversé a été préféré à celui d’une mosquée financée par l’Arabie Saoudite
L’inauguration de ce complexe vient concrétiser la volonté maintes fois affichée par le Président russe Vladimir Poutine de mener à bien, la construction de ce centre orthodoxe. C’est l’aboutissement d’un projet au combien compliqué qui a débuté il y a près de dix ans, durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Bertrand Delanoë, alors maire de Paris, a refusé le projet architectural initial jugé trop imposant. Les autorités russes ont dû missionner un architecte français. Ils ont été contraints d’attendre l’année 2014 pour avoir l’accord de la Ville de Paris.
Vladimir Poutine a annulé sa visite
Le chef de l’État de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, n’était cependant pas présent. Il a annulé sa visite la semaine dernière. La raison ? Les tentions franco-russes à propos du conflit syrien. Son arrivée à Paris était pourtant prévue de longue date. Par un communiqué, il a salué le « témoignage visible des liens culturels et humains ainsi que de la solidarité des relations bilatérales franco-russes ». En clair, le chef du Kremlin espère un renforcement de la coopération entre les deux pays. Un rapprochement diplomatique donc, qui est tout de même sensible.