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Interview – Mélanie Maudran : « Un si grand soleil est un engagement de vie »

Mélanie Maudran est une figure bien connue du grand public puisqu’elle a été une des figures de Sous le soleil, de la saga Les secrets du volcan ou aux côtés de Alain Delon dans Franck Riva. Elle sera l’une des héroïnes de Un si grand soleil à la rentrée. Nous l’avons rencontré sur le tournage de la série.

C’est quoi Un si grand soleil ? Claire (Mélanie Maudran) revient à Montpellier après dix sept ans d’absence, afin de faire découvrir à Théo, son fils adolescent, sa ville natale. Quelques heures plus tard, elle est en garde à vue, accusée du meurtre d’un ami d’enfance. Pour se disculper, Claire n’aura d’autre choix que de percer tous les secrets du passé, notamment celui de la mort de sa sœur Angèle… Tout en se confrontant à Manu, chargé d’enquêter sur le meurtre dont elle est accusée, elle retrouvera également Julien, sa passion de jeunesse, qui a entre-temps fondé une famille. Assumera-t-elle les sentiments qu’elle ressent tour à tour pour les deux hommes ?

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Nous voilà aujourd’hui sur le tournage de la série, à deux mois de la diffusion. Quand avez-vous commencé à tourner ?

Mélanie Maudran : Le 9 avril mais durant 5 semaines, nous n’avons tourné qu’avec un seul réalisateur, nous n’avions qu’un seul plateau, nous n’avions pas encore les studios. Les premiers épisodes de la série (1 à 5) ont été réalisés sur 5 semaines. On s’est donc habitué à un rythme de croisière « un peu » tranquille. Mais dès l’épisode 6, on a eu les studios, on a commencé à tourner à 3 équipes et on a basculé dans un rythme très différent, beaucoup plus intense. On tourne jusqu’à 11 séquences par jour, c’est quelque chose que je n’avais fait. D’autant plus que j’étais dans les 11 séquences avec l’intrigue autour de Claire donc c’était très éprouvant. On doit donc garder un niveau de jeu constant et qui nous semble de qualité tout en s’adaptant à ce rythme fou. Car souvent, nous n’avons pas le droit à 5 prises pour une scène, on doit y arriver tout de suite. Et comme on ne tourne pas dans l’ordre, il y a un côté un peu perturbant à passer d’un sentiment à l’autre dans la même journée. Physiquement, il y a un côté marathonien dans ce que l’on fait car ce rythme peut durer non pas sur un temps « court » comme un tournage traditionnel, mais sur 1 an, 2 an ou plus.

C’est donc un vrai engagement pour vous cette série ? 

Mélanie Maudran : Ah oui tout à fait. Un si grand soleil est un vrai engagement de vie. Car à un moment donné on doit se poser la question de s’installer à Montpellier. Au début, je pensais pouvoir gérer, je ne savais pas trop ce qui m’attendait et on fait assez vite le constat qu’en tournant 5 jours par semaine, on doit prendre un pied à terre ici. C’est aussi une manière de vivre le projet à fond, d’être entièrement dévoué à la série. De même, dans les premiers temps de la série, on s’y consacre totalement, je ne me vois pas m’embarquer dans d’autres projets en même temps. Puis, par la suite, il y aura des trames centrées sur d’autres personnages qui nous permettront à ce moment là de faire autre chose. C’est même important pour nous, pour la série que l’on puisse faire autre chose. Un peu comme une respiration souhaitable.

Quel est le rythme de tournage de la série ?

Mélanie Maudran : Sur les premiers épisodes, nous recevions les épisodes 15 jours avant le tournage. Moi qui voulait travailler mon rôle je trouvais déjà que c’était peu, j’avais envie que les scenarii arrivent. Mais aujourd’hui, c’est encore moins, on les reçoit environ 1 semaine avant de tourner, et en plus avec beaucoup de séquences. Sur la première cession de tournage (1 cession c’est 2 semaines de tournage soit 10 épisodes ndlr), j’avais 60 séquences à apprendre et à tourner. Et ce fut comme ça durant 3 mois. Au quotidien, dans la pratique de notre métier, on a peu de temps, on doit faire bien tout en étant efficace par rapport au temps qui nous est imparti et en maintenant cette exigence de qualité que l’on a tous et que l’on veut tous maintenir quoi qu’il arrive.

Qu’est ce qui a changé dans la façon de travailler entre Un si grand soleil et Cap des pins, un autre feuilleton quotidien et dans lequel vous avez démarré ?

Mélanie Maudran : Effectivement il y a un parallèle à faire puisque c’est le seul projet qui ressemble à celui que je fais là. C’était le premier feuilleton quotidien en France mais ce n’était pas les mêmes moyens, pas les mêmes décors, et j’avoue que j’ai essayé de me rappeler à quel rythme on tournait. C’était sans doute moins soutenu mais c’était tout de même très intense. J’avais aussi un personnage qui était moins présent dans la série, c’était très chorale Cap des pins. Donc oui j’ai cette expérience et c’est pour ça que travailler sur des projets qui vont vite, cela permet d’être tout-terrain, c’est une très bonne école, il faut être efficace et ne pas être une actrice qui commence à réussir ses prises à la 10ème. Je suis convaincu que Cap des pins m’a permis d’aborder le tournage de Un si grand soleil avec plus de confiance car je savais que je l’avais déjà fait, que j’en étais capable.

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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