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« Octobre Rose » : 5 séries qui traitent du thème du cancer

A l’occasion d’Octobre Rose, mois de sensibilisation au cancer du sein, on vous parle de 5 séries qui traitent de cette maladie en général. Et le drame n’exclut pas la comédie (si, si).

Tous les ans, le mois d’Octobre est dédié à la prévention du cancer du sein, Octobre Rose visant notamment à sensibiliser et informer sur la maladie et l’importance du dépistage. Pris à temps, le cancer n’est plus une fatalité, mais le mot fait peur et il reste encore tabou.  C’est l’une des principales causes de décès en France et dans le monde, en dépit des avancées médicales. Certaines séries télévisées se sont emparées de ce thème sensible : retour sur 5 d’entre elles qui ont fait du cancer un élément essentiel de leur intrigue.

The Big C

Le C majuscule, c’est l’initiale de « cancer » – et le titre en lui-même est intéressant puisqu’il souligne la réticence à prononcer le mot. Cathy Jamison (Laura Linney), mariée et mère d’un adolescent, apprend qu’elle est atteinte d’un mélanome de stade 4.  Contre toute attente, elle cache l’information à ses proches mais la maladie change radicalement sa façon de voir les choses, l’incitant à profiter du temps qui lui reste pour faire tout ce qu’elle s’interdisait auparavant. Abordant aussi bien la nécessaire acceptation de la maladie que les effets du traitement ou l’impact du cancer sur les relations (familiales, sociales ou professionnelles), et fatalement le thème de la mort, The Big C illustre tous les bouleversements vécus par son héroïne, avec humour et sensibilité. Certains oncologues ont salué la série, expliquant que l’expérience de Cathy faisait écho à celle de leurs patients, en dépit d’un comportement jugé parfois peu réaliste.

Breaking Bad

Petit prof de chimie sans envergure, Walter White (Bryan Cranston) se découvre atteint d’un cancer du poumon et cherche un moyen de mettre sa famille à l’abri du besoin après sa mort. S’associant à son ancien élève Jesse Pinkman (Aaron Paul), il se lance dans la fabrication et le trafic de méthamphétamine, mettant le doigt dans un engrenage de violence qui le conduira à sa perte. Le cancer remplit ici deux fonctions : ressort scénaristique (il est le déclencheur de l’action et son évolution – rémission, rechute, effets d’un traitement éprouvant et coûteux – engendre certaines péripéties), il apparaît aussi comme une métaphore, symbolisant la métamorphose de Walter White en Heisenberg (son alter ego dans le monde du narcotrafic),son parcours brutal et erratique, jusqu’à sa chute.  

One Mississippi

C’est avec Louis CK que Tig Nogaro a écrit cette mini-série partiellement autobiographique, où elle interprète le rôle principal. Récemment sortie de l’hôpital où elle a été traitée pour une grave infection bactérienne, Tig quitte son job d’animatrice radio à Los Angeles pour retourner dans sa petite ville natale du Mississippi, lorsqu’elle apprend que sa mère est sur le point de mourir. Frappée par le deuil, la jeune femme découvre également qu’elle est atteinte d’un cancer du sein ; traitée par chimiothérapie, elle doit en outre subir une double mastectomie.  Sur un scénario très pesant, One Mississippi jongle entre noirceur et comédie douce-amère avec pudeur, simplicité et honnêteté. Alternant en permanence entre peur et désespoir, Tig souffre physiquement et moralement, tout en essayant malgré tout de supporter – voire de relativiser – le drame qu’elle traverse. Émouvante sans être mièvre, parfois dérangeante mais jamais malsaine, la série n’édulcore aucun aspect et dresse le portrait subtil d’une héroïne attachante et hyperréaliste, pour laquelle on ressent de la compassion et non de la pitié.  

Sex & the city

Dans la dernière saison de Sex & The City, le personnage de Samantha Jones (Kim Catrall) est atteinte d’un cancer du sein. Soutenue par ses amies et son petit ami qui va jusqu’à se raser le crâne par solidarité, elle fait face avec courage et dignité. Toujours aussi flamboyante qu’à l’accoutumée, elle assume totalement sa maladie, arborant chapeaux, foulards et perruques excentriques. Lors d’une levée de fond contre le cancer, elle tient même un magnifique discours, vitupérant contre les effets de la chimiothérapie et découvrant son crâne rasé, ce qui incite les autres malades à faire de même et à saluer sa prise de parole, libératrice, par une standing ovation.  

YouTube video

Pulseras Rojas

Tirée d’une histoire vraie (celle du créateur de la série, Albert Espinosa, qui a vaincu 3 cancers), la série catalane Pulseras rojas raconte l’amitié entre des enfants et adolescents hospitalisés pour de lourdes pathologies. Jordi, 14 ans, doit subir une amputation de la jambe suite à un cancer des os. A l’hôpital, il se lie d’amitié avec Léo, qui a traversé la même épreuve et se bat contre une récidive de la maladie. Les deux garçons font alors la connaissance d’autres enfants malades, atteints de diverses pathologies, et ils vont former ensemble le club des pulseras rojas – d’après le bracelet rouge qu’ils portent avant une opération. Malgré leur maladie et leur cadre de vie, ils vont essayer de se construire une vie « normale » entre les murs de l’hôpital, traversant les mêmes expériences que tous les enfants de leur âge.  Tendre et sensible sans jamais verser dans le pathos, Pulseras rojas est un shoot de bonne humeur et d’optimisme qui allie à la perfection humour et émotion. La série, unanimement saluée, a d’ailleurs fait l’objet de plusieurs adaptations, notamment aux États-Unis sous le titre Red band society, et bientôt en France avec Les Bracelets Rouges sur TF1.


A lire aussi : On a vu pour vous … les deux premiers épisodes de Les bracelets rouges


On aurait pu citer, en vrac : Beverly Hills, Urgences, Desperate Houseviwes, Dr House, Melrose Place, Grey’s Anatomy, Ray Donovan, Dexter, Chasing Life…  Toutes ont abordé le thème du cancer, comme ressort d’un arc narratif ou élément déterminant du scénario. Au-delà d’initiatives salutaires comme Octobre Rose, les séries ont aussi leur rôle à jouer dans le combat contre une maladie encore taboue, qu’elles contribuent à rendre plus visible tout en sensibilisant le public. En espérant que dans un futur proche, les scénaristes soient obligés de trouver autre chose – parce que le cancer aura finalement été vaincu…

The Big C – Showtime – 4 saisons.
Breaking Bad – AMC – 5 saisons.
One Mississippi – Amazon – 1 saison.
Sex & The City – HBO – 6 saisons.
Pulseras Rojas – TV3 – 2 saisons.
Lien vers la Ligue contre le cancer : ici.

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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