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On a vu pour vous… Dr Harrow saison 1, un médecin légiste pas comme les autres

Dans cette série australienne, Dr Harrow, diffusée sur M6, Ioan Gruffudd incarne un médecin légiste génial au caractère difficile… et peut-être un meurtrier rattrapé par son passé.

C’est quoi, Harrow ? Daniel Harrow (Ioan Gruffudd), médecin légiste de la police de Brisbane en Australie, est aussi génial qu’ingérable. Régulièrement en conflit avec ses supérieurs et ses collègues en raison de son comportement peu orthodoxe et de son complexe de supériorité, il décide de démissionner pour se consacrer à sa fille Fern (Ella Newton), une adolescente fugueuse avec qui il entretient des rapports difficiles depuis son divorce. Mais une vieille affaire va connaître un rebondissement inattendu et l’obliger à reprendre du service : lorsque l’enquête est rouverte, Harrow va tout faire pour empêcher que soit révélée une vérité qui pourrait avoir des conséquences tragiques sur sa vie et celle de ses proches…

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Les deux séries n’ont pas grand-chose à voir mais, après son rôle dans Forever en 2014, Ioan Gruffudd revêt à nouveau la blouse de médecin légiste en incarnant le Dr Daniel Harrow dans la série éponyme. Créée par Stephen M. Irwin (comme Secret & Lies, dont ABC a produit un remake) et diffusée en Australie depuis 2018, Dr. Harrow arrive en France sur M6.

Brillant et charismatique, réfractaire à toute forme d’autorité, condescendant envers les autres et en difficulté avec sa hiérarchie : cette description pourrait correspondre à bon nombre de personnages et Harrow fait partie de ces héros atypiques… typiques. Sa vie privée est un désastre : il est divorcé, son ex-femme Stephanie (Anna Lise Phillips) est en couple avec quelqu’un d’autre et sa fille Fern, une adolescente perturbée et rebelle, vit dans la rue. 

Par conséquent, Harrow se consacre à son travail de médecin légiste au sein de la police de Brisbane (ville où la série a été tournée). Et il est tellement doué qu’il n’a pas forcément besoin de pratiquer une autopsie pour établir la cause de la mort, qu’il détermine rien qu’en regardant le cadavre. Harrow est le meilleur… et il le sait, ce qui le conduit à se comporter avec condescendance envers ses collègues ou ses supérieurs, qui supportent ses dérapages parce qu’il obtient des résultats.  Le problème, c’est qu’il est peut-être impliqué dans une affaire de meurtre…

Médecin légiste et / ou meurtrier : Dr. Harrow… et Mr Dexter

Dès le pilote, Dr. Harrow prend la forme classique d’un mélange entre une intrigue feuilletonnante et d’autres plus anecdotiques, conclues à chaque épisodes. D’une part, le héros est rattrapé par une vieille affaire et tente d’étouffer la vérité tandis que l’étau se resserre autour de lui ; d’autre part, il enquête sur des cas indépendants et souvent étonnants (mais basés sur de vrais dossiers – par exemple le bras humain retrouvé dans le ventre d’un crocodile). Les dix épisodes de cette première saison sont plus ou moins construits sur le même schéma : Harrow autopsie les malheureux arrivés à la morgue et participe à l’investigation avec l’aide de son assistant et protégé Simon (Remy Hii) et de l’agent de police Soroya Daas (Mirrah Foulkes) ; en filigrane, l’affaire qui le concerne sert de fil conducteur et dévoile sa vie privée, et en particulier ses relations compliquées avec sa fille et son ex-femme. 

Dr. Harrow, c’est un peu un hybride entre Bones ou Balthazar et Dexter. Chaque épisode ou presque commence avec la découverte d’un corps dans des circonstances étranges, l’enquête conduit la police sur des fausses pistes avant que de nouvelles preuves permettent de faire la lumière sur les circonstances du meurtre et d’arrêter le coupable. Ces morts n’ont pas de lien avec l’affaire centrée sur Harrow, mais la scène finale de l’épisode relance cette intrigue et fait figure de cliffhanger, avec une révélation surprenante (à commencer par la dernière séquence du premier épisode…) Et comme dans certaines saisons de Dexter, où le tueur en série de Miami tentait de garder un temps d’avance sur ses collègues pour couvrir ses traces, la tension ne cesse de monter en puissance avec un sentiment d’urgence de plus en plus prégnant à mesure que l’on découvre que Harrow est au centre d’une disparition et / ou d’un meurtre qui touche directement l’un de ses proches.  

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L’ensemble fonctionne extrêmement bien : Dr. Harrow combine tous ces éléments, passe habilement de l’intrigue de l’épisode à celle de la saison, jongle aussi entre le drama, le thriller, l’enquête policière classique et un ton parfois légèrement comique (en particulier lorsque Harrow raille un médecin légiste rival). In fine, l’ambiance n’est pas aussi lourde qu’on pourrait le supposer, bien que la série prenne un ton plus grave lorsque progresse l’enquête à laquelle le héros participe alors qu’il pourrait bien être impliqué dans le crime. 

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Efficace et vite prenante, Dr. Harrow est donc intelligemment construite, bien écrite et bien interprétée. Si la plupart des acteurs sont inconnus du public français, l’atout maître de la série est sans conteste un comédien qui, lui, nous est familier : Ioan Gruffudd, vu dans Forever mais aussi dans Liar, interprète parfaitement le rôle. Il donne une réelle intensité à son personnage et le rend d’emblée sympathique – bien qu’il soit prétentieux et souvent condescendant…  De sorte qu’on s’attache vite à lui et qu’on tremble avec lui, lorsque ses collègues se rapprochent de la vérité. Et c’est certainement l’un des éléments qui rend Dr. Harrow  addictive. 

Avec son héros génial et perturbé, ses intrigues bien construites et le mystère criminel qui court sur toute la première saison, Dr. Harrow est une de ces séries prenantes, classiques mais bien faites, que l’on prend énormément de plaisir à suivre. Et elle s’avère de plus en plus efficace lorsque l’aspect feuilletonnant se développe.  A découvrir sur M6, tandis qu’une troisième saison est annoncée prochainement en Australie.

Dr. Harrow (ABC Australia)
Saison 1 – 10 épisodes de 55′ environ.
Diffusion sur M6 à partir du 29 Février. 

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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