Au cours de ces derniers mois, la France a été secouée par des manifestations dénonçant le racisme et les violences policières. De même, les policiers ont exprimé leur lassitude face à toutes les critiques dont ils font l’objet.
Le meurtre de George Floyd lors de son interpellation a indigné le monde entier. En France, cet événement a divisé l’opinion publique à propos de sa relation avec la police. Un sondage réalisé par l’Ifop le 19 juin 2020 atteste que 46% des Français ont confiance en la police. Cependant, la réalité est plus complexe. De fait, les manifestations parisiennes et provinciales de juin 2020 en mémoire de George Floyd et celle d’Adama Traoré, un jeune homme noir tué à la suite de son interpellation en 2016, ont dénoncé le racisme dont les personnes racisées sont victimes. Par conséquent, le meurtre de George Floyd a mis en lumière des inégalités ancrées dans la société française depuis des années.
Les personnes racisées se battent pour leurs droits
Tout d’abord, il est important de revenir sur les faits. Dès le 2 juin 2020, le collectif «Justice pour Adama», qui se bat depuis 4 ans pour que justice soit faite, a pris la tête de manifestations pacifistes pour dénoncer le racisme et les violences policières . Ces manifestations, qui ont vu la participation de personnes de toutes origines, semblent porter leur fruit car des juges d’instruction ont ordonné 14 nouvelles investigations courant juillet.
Le ras-le-bol de la police
La manifestation a également été le moyen pour les policiers de dénoncer un abandon de l’État. Les forces de l’ordre sont agacées car elles se sentent sacrifiées par le gouvernement lors de chaque manifestation où elles doivent affronter les casseurs. Dès l’annonce de la suppression de la méthode de la clé d’étranglement, que les policiers utilisent pour maîtriser des individus imposants, par Christophe Castaner lors d’une conférence de presse, les policiers ont manifesté aux Champs-Élysées et ont jeté des menottes devant le ministère de l’intérieur.
ALLIANCE POLICE NATIONALE DANS L’ACTION !!!
— ALLIANCE PN (@alliancepolice) June 12, 2020
Devant les grilles de beauvau, #jesoutiensmapolice#stopalahaineantiflic !@EmmanuelMacron @CCastaner @prefpolice @PoliceNationale pic.twitter.com/LfokfpXDX2
Des manifestations révélant des faits sociaux
De ce fait, les manifestations remettent en cause la discrimination à l’embauche et les contrôles au faciès. Selon une étude réalisée par Fabien Johard et René Levy en 2009, ces faits sociaux touchent plus les personnes racisées que les Blancs.
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Ainsi, depuis le meurtre de George Floyd, deux groupes ont été insatisfaits de l’action de l’État. En premier lieu, les personnes racisées ont dénoncer le racisme qu’ils subissent au quotidien. Ensuite, les policiers ont déploré l’abandon de l’État face au déchaînement dont ils font l’objet. Par conséquent, trouver une solution est une priorité pour l’État.