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C’était en 1979… la fin du règne de terreur des Khmers Rouges 

De 1975 à 1979, le régime des Khmers Rouges instaure la terreur au Cambodge. Endoctrinement, tortures… Le génocide des Khmers Rouges a fait plus de 2 millions de morts dans le pays.

*photo à la une : extrait du film « La Déchirure

Qui sont les Khmers Rouges ? 

Au Cambodge en 1975, la République est renversée par un mouvement révolutionnaire communiste, soutenu par la Chine et le Vietnam “les Khmers Rouges”. Ce mouvement politique et militaire ultranationaliste mené par le dictateur Pol Pot, a mis en place un régime de terreur pendant leurs années au pouvoir de 1975 à 1979. Le but était de faire table rase du passé et instaurer un nouvel ordre. L’idéal de pureté instauré par les Khmers Rouges, a fait plus de 2 millions de victimes. En 8 ans, 20% de la population du pays disparaît, victime du génocide des Khmers Rouges. 

La connaissance prise pour cible

Le régime des Khmers Rouges commence quand 120 000 paysans, dirigés par des chefs de file, prennent le pouvoir

Ils veulent mettre en place un idéal de pureté inspiré de la vie simple des paysans, les seuls à avoir tout compris de la vraie vie. Pour cela, tout doit être repris à zéro. Ils suppriment donc les fonctionnaires de l’ancien régime, ils vident les villes, et suppriment la monnaie en faisant sauter la banque nationale. Personne ne devait rien garder, il fallait repartir à zéro et tous les objets de valeur étaient réquisitionnés

Les familles, qui sont considérées comme traditionnelles, sont divisées. Les enfants sont enrôlés dans l’armée et les parents sont considérés comme des enfants qu’il faut rééduquer

Les gens instruits sont envoyés dans les champs pour faire des travaux manuels, toute forme de connaissance est considérée comme mauvaise. Le simple fait de porter des lunettes est suspect. 

Très rapidement, les Khmers Rouges ont supprimé les médias. Il n’y avait plus de journaux, plus de radio, la propagande des Khmers Rouges se met en place. Ils essayaient d’endoctriner la population avec une sorte de « rééducation », avec des discours sur l’histoire et l’avenir du pays.

Dans le pays, c’est un climat de paranoïa qui s’installe, aux moindres soupçons les hommes et les femmes sont isolés dans des camps ou des prisons. Les prisonniers torturés se dénoncent entre eux. 

La fin du massacre 

Les Khmers Rouges perdent le pouvoir en 1979, quand l’armée vietnamienne lance une invasion massive du Cambodge. Le régime de Pol Pot était extrêmement hostile envers le Vietnam, malgré les précédentes alliances entre les communistes cambodgiens et vietnamiens.

Pendant les années de règne des Khmers Rouges, de nombreux affrontements frontaliers fréquents ont aggravé les tensions entre les deux pays. En réponse à ces agressions et aux atrocités commises par les Khmers rouges, le Vietnam a décidé d’intervenir militairement. Bien mieux équipées et organisées, les troupes vietnamiennes ont rapidement avancé, et la capitale cambodgienne Phnom Penh est tombée le 7 janvier 1979.

Une lente reconstruction, et condamnation 

Après la chute des Khmers rouges en 1979, le Cambodge a entrepris un long et difficile processus de reconstruction. Le Vietnam a installé un gouvernement pro-vietnamien, la République populaire du Kampuchéa (RPK), dirigé par Heng Samrin, un ancien membre des Khmers rouges qui avait fait défection.

Les accords de paix de Paris en 1991, mettent officiellement fin à la guerre civile. Ces accords ont conduit à la création de l’Autorité provisoire des Nations Unies au Cambodge (APRONUC) pour superviser la transition vers la paix.

Sous la supervision de l’ONU, des élections démocratiques ont eu lieu en 1993, conduisant à la formation d’un gouvernement de coalition et à la réintégration progressive des factions khmères rouges restantes.

En 2006, un tribunal soutenu par l’ONU, (Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens), est établi pour juger les principaux responsables des crimes commis pendant le régime des Khmers rouges. Mais son bilan reste mitigé, à l’issue de milliers d’heures d’instruction et d’audience, seules cinq responsables Khmer Rouges ont été jugés, pour trois condamnations seulement. 

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