En ce jour de rentrée scolaire, débute la mise en place de la réforme du rythme scolaire. Réforme qui a fait rugir des avis passionnés.
La question de l’investissement des enfants dans leur réussite scolaire est au coeur des débats depuis de nombreuses années en France. En 2012, lors de sa campagne à la présidence, François Hollande avait fait de la réforme des rythmes scolaires un des points principaux de son programme. Cette réforme concerne l’organisation de l’enseignement dans les écoles de cycle premier, c’est à dire l’école primaire et maternelle.
Diminuer la frustration des élèves :
Lorsqu’on compare le rythme scolaire des étudiants français à l’échelle européenne on constate plus de vacances mais aussi des journées plus longues et plus chargées : préjudiciable aux apprentissages et source de fatigue et difficultés scolaires L’objectif de la réforme est donc de tenter de mieux répartir les heures de classe sur la semaine : alléger la journée de classe et faciliter l’accession à des activités sportives, culturelles, artistiques aux enfants.
L’objectif : changer de rythme
La réforme vise à alléger l’emploi du temps, en revenant à un rythme scolaire qui s’étale sur 4 jours et demi. Depuis 2008 les cours le samedi matin (ou mercredi matin, tout dépendait des communes) avait été supprimé tout en maintenant des programmes scolaire aussi denses qu’auparavant. En instaurant trois heures de cours le mercredi matin, les enfants termineraient donc l’école à 15H45 tous les autres jours.
L’intégration d’activités périscolaires au programme : une dimension sociale
En sensibilisant les élèves à de nouvelles activités, le gouvernement souhaite par le biais de l’école, pallier les différences qui existent entre les élèves issus de familles qui peuvent leur payer des activités extra scolaire et les autres issues de milieux défavorisés qui ne possèdent pas ce confort.
Les professeurs déchargés de cette responsabilité : de nouveaux emplois créés
Dans l’optique de tenir une autre promesse du programme de l’actuel gouvernement – la création de 60 000 nouveaux emplois – ces trois heures d’activités périscolaires se doivent d’être encadrées par des animateurs et ATSEM. Des fonds spéciaux ont été débloqué pour aider les communes à payer ces nouveaux emplois. Mais ces subventions ne sont pas suffisantes, et c’est sur ce point que les réactions sont les plus violentes.
Une rupture avec les municipalités :
C’est surtout l’aspect économique de la réforme qui a fait rugir. En charge de l’organisation des activités périscolaires, les maires des communes avec un faible budget s’inquiètent surtout du coût de la réforme et craignent qu’elle participe à creuser l’écart entre les grandes, riches métropoles et les autres, plus modestes et limitées. L’association des maires de France évalue à 150 euros par élève et par an les frais dus au changement des rythmes scolaires. Pour 2013, l’Etat a apporté une aide de 50 euros annuels par enfant (90 en zone rurale ou urbaine sensible), reconduite en 2014 pour les communes pionnières, puis pour 2015. S’y ajoutent 53 euros de la CAF, si des activités périscolaires sont organisées. Le reste est à la charge des communes. Celles-ci peuvent ensuite choisir de solliciter, ou pas, une participation financière des parents.
Cette réforme des rythmes scolaires a été réutilisée par plusieurs personnalités politique de l’opposition qui en ont presque fait leur cheval de combat mais il faut rappeler que c’est suite à une étude du rythme biologique des écoliers français que cette réforme a été entamée : un élève du cycle premier ne peut pas supporter le programme scolaire (très dense) sur seulement quatre jours de manière saine, les opinions se sont éparpillées lorsque le gouvernement a ajouté à cette réforme une volonté d’amélioration des chances sociales, mais le noyau principal reste tout de même la santé et le développement tant personnel qu’intellectuel, dans les meilleures conditions de l’enfant. Le retour à la semaine de 4,5 jours avait aussi été réclamé par la conférence nationale sur les rythmes organisée sous la droite, un rapport parlementaire approuvé par l’UMP.