Dans cette série d’articles, nous vous emmenons à la découverte d’écoles et d’universités partout dans le monde. A quoi ressemble la vie étudiante en Inde, au Japon ou encore en Finlande ? Réponse dans cette série !
L’Inde ! Pays de splendeur, symbole d’une culture forte, berceau du continent asiatique et d’un peuple millénaire
Ce pays est aujourd’hui au carrefour de son avenir, la jeunesse qui représente 45% de la population totale est au cœur des préoccupations de millions d’indiens.
L’éducation est l’une des priorités des familles indiennes
Les parents d’élèves poussent leurs enfants à obtenir les meilleures notes possibles aux examens pour faire face à la concurrence du système universitaire. Comme dans beaucoup de pays asiatiques, la réussite sociale est incarnée uniquement par les diplômes.
Cet intérêt pour les études supérieures est récent en Inde, en effet, le taux de jeunes poursuivant leur scolarité après le bac est passé de 12% à 30% en 2020 selon le gouvernement. Néanmoins, l’Inde connaît un manque de structure pour accueillir ces jeunes.
Dans un pays d’un milliard 400 millions d’habitants, les places à l’université sont rares et chères
Et cela a pour conséquence la création d’écoles privées, souvent hors de prix auxquelles seules certaines castes du pays peuvent accéder.
Les instituts indien de technologie (IIT) sont des établissements réputés qui reçoivent chaque année des dizaines de milliers de candidatures. Ces instituts forment les meilleurs ingénieurs du pays. (L’un des secteurs où l’Inde est mondialement reconnue).
En 2021, seuls 2% des candidats étaient acceptés…
Nous avons interrogé un élève en dernière année du secondaire
En plus de mes cours au lycée public (appelé Kendriya Vidyalaya) ma mère m’a inscrit au cours du soir en mathématiques et en physique nous confie Vivek un élève de 17 ans habitant à Pondichéry. Et en plus, j’apprends l’anglais et le français le dimanche avec un prof particulier.
En Inde, on apprend 3 langues minimum à l’école : sa langue maternelle, l’hindi (la langue officielle) et l’anglais.
Dans un pays avec plus de 860 langues, la communication est essentielle et elle commence dès l’enfance.
Vivek vient d’une famille de commerçants, appelée vaishya, une caste intermédiaire en Inde.
“L’année passée, plusieurs centres d’examen ont remarqué des cas de tricherie lors du baccalauréat, en effet les parents d’élève n’hésitent pas à escalader les murs pour distribuer des anti-sèches à leurs enfants.” nous indique-t-il un brin attristé. “Malgré cela, je souhaite aller à l’université pour étudier les mathématiques et l’informatique“
Vivek ambitionne de devenir ingénieur et de vivre aux États-Unis. Je souhaite travailler dans les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), la technologie est un secteur révolutionnaire.
En attendant, Vivek travaille chez un imprimeur en parallèle du lycée. Cela lui permet d’aider sa famille et de préparer l’avenir.
Le système éducatif au pays des maharajas reste très instable, manque de professeurs, salles de classes surchargées, absence de moyen et frais de scolarité abusifs sont très fréquents
Côté expatriation, les étudiants indiens n’hésitent pas à voyager pour leurs études. En 2018 on comptait 8 000 étudiants et chercheurs indiens sur le territoire français, un chiffre en hausse de plus de 50% en un an. Un chiffre dont se réjouissait l’Ambassadeur Alexandre Ziegler : « La France a toujours ouvert ses portes aux étudiants indiens et nos formations, certaines intégralement enseignées en anglais, sont mondialement reconnues. Par ailleurs, l’Accord pour la reconnaissance mutuelle des diplômes entre l’Inde et la France signé lors de la visite d’Etat du Président de la République Emmanuel Macron renforce encore davantage les liens déjà étroits entre nos deux pays.»