Ce mercredi 27 mars, l’Inde réalise une avancée technologique en matière d’aérospatiale. Elle devient ainsi la quatrième nation à réussir à abattre un satellite depuis la Terre.
États-Unis, Chine, Russie… puis l’Inde. Pour le Premier ministre Narenda Modi, « c’est un moment de fierté pour l’Inde » d’être la quatrième nation au monde, à réussir cette prouesse. En effet, l’opération intitulée « Mission Shakti » a fait du pays une superpuissance spatiale… en seulement trois minutes. Le satellite situé en orbite basse, environs 300 kilomètres d’altitude, a été détruit à l’aide d’un missile spécial. L’ASAT est un engin antisatellite développé par la DRDO, l’agence indienne chargée du développement de technologies militaires. Ce matin, M.Modi déclare : « Le satellite était une cible prédéfinie et a été abattu par un missile antisatellite ». Dans ce domaine, les recherches ont commencé en 2007, après des tirs similaires, brillamment effectués par la Chine…
Pour le Gouvernement indien, les objectifs sont clairs. « Notre but est d’établir la paix et non de créer une atmosphère de guerre. Ceci n’est dirigé contre aucun pays ». À l’aube d’une élection importante pour l’avenir de 1,25 milliard d’habitants, Narenda Modi cherche à conforter sa place de leader. Le 11 avril, les élections législatives débuteront en Inde. L’actuel Premier ministre visent un second quinquennat…
Potentiels dommages collatéraux
L’inconvénient lorsqu’il y a une explosion, c’est la propagation des débris. Lors de l’impact du missile, le satellite s’est désintégré. La déflagration a projeté les morceaux de ce dernier dans l’espace, à très haute vitesse. Ils représentent alors un danger pour les autres objets en orbite. A contrario, la technologie du laser aurait pu permettre la destruction instantanée du mobile spatial. Ce rayon lumineux neutralise les fonctionnalités du satellite par éblouissement. Néanmoins, l’intégrité physique de l’objet n’est pas compromise.
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Hugo Carbonnière / Hugo Quintal