
Isolé sur la scène diplomatique, l’Iran peut compter sur des alliés non étatiques. Des groupes armés nommés « proxys » considérés comme terroristes. Ils viennent en aide au régime de Téhéran en échange d’armes et de financements.
Alors que la France a commencé le rapatriement de ses ressortissants d’Israël, les Etats-Unis ont frappé trois sites nucléaires en Iran, suite à l’attaque du régime de Téhéran contre Israël. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’Iran a tiré une quarantaine de missiles vers Israël. De son côté, l’armée de l’Etat hébreux a réalisé de nouvelles frappes sur le territoire ennemi, selon un communiqué. Isolé sur la scène politique mondiale, l’Iran peut compter sur des soutiens non étatiques nommés « proxys ». Des groupes armés qui sont aussi appelés « l’axe de résistance ».
Les « proxys » attaquent, l’Iran se dédouane
Amis du régime iranien, les « proxys » sont considérés comme des groupes terroristes qui ne sont régis par aucun accord à l’échelle internationale. Alliés de l’Iran, ils aident le régime de Téhéran en échange d’armes et de financements : « L’Iran les finance et leur fournit des armes. Une bonne partie de l’argent des exportations de pétrole sert à financer ces groupes de soutien », souligne Azadeh Kian, sociologue franco-iranienne, professeure à l’université de Paris à nos confrères de 20 minutes. Ce sont des alliés officieux. Ces « proxys » sont en accord idéologique étant en opposition aux Etats-Unis et à Israël.
Les « proxys » ont une forte « capacité de nuisance » puisqu’ils sont difficilement contrôlables. Ils permettent à l’Iran d’attaquer les ennemis tout en se dédouanant des conséquences. En résumé, l’Iran attaque par le biais des « proxys » et peuvent dire « ce n’est pas moi », comme l’expliquent nos confrères de 20 minutes. Les « proxys » sont généralement des milices venues de Syrie, du Liban, d’Irak ou encore du Yémen. Parmi les « proxys » les plus célèbres et les plus fidèles, l’Iran peut compter sur le Hezbollah libanais, les Houthis du Yémen, le Hamas et le Djihad islamique palestinien. Il est essentiel de rappeler que l’Iran n’a pas réellement de soutien de la part de chefs d’Etats sur la planète.