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À quoi a servi le Conclave sur les retraites ?

Ce soir aura lieu la dernière réunion sur les retraites. Le « conclave » se réunira une dernière fois. Utiles ? Les organisations patronales, CFDT, CFE-CGC, CFTC, Medef et CPME vont certainement réussir à modifier quelque peu la réforme d’Élisabeth Borne annoncée en 2023. C’est une nouvelle manière de voir les retraites qui sort de ce conclave. 

6 mois de rebondissements

C’est le Premier ministre François Bayrou qui avait lancé le 27 février 2025 ce conclave à propos des retraites. Ce nouveau format de discussions a eu lieu sur fond de compromis avec les socialistes afin d’éviter une censure du gouvernement. Le Premier ministre d’Emmanuel Macron s’était engagé de présenter un éventuel accord des partenaires sociaux devant le Parlement. Matignon utiliserait les conclusions de ce « conclave ».

Organisé en amont 1 mois avant son début, François Bayrou avait réuni dix organisations syndicales et patronales pour fixer le « cadre » et la « méthode » de ses futures conversations. Née alors le « Conclave ».

Cependant, avant que cela se fasse, il faut que le « conclave » accouche d’un relevé de conclusions commun. Avec des partenaires sociaux, un terrain d’entente sur différents sujets doit être fait. Les thématiques portaient sur l’âge légal de départ, la pénibilité au travail. L’équité de genre et la condition des femmes étaient sur la table, ainsi qu’une idée d’équilibre financier du système. 

Des participants en opération

Le grand défi de ce conclave est assez conséquent, le but était de trouver un compromis. Le système des retraites doit impérativement être rééquilibré afin d’éviter un déficit chiffré à 6,6 milliards d’euros d’ici 2030. Les participants ont été choisis par leur considération. Il fallait qu’ils soient également prêts à chercher des compromis

Parmi les participants restants on compte la CFDT (Centrale des syndicats démocratiques), qui compte sur des avancées sur l’âge légal et la situation des femmes. Il y a aussi la CFE-CGC (syndicat) qui est présente et qui n’est pas d’accord sur l’absence de possibilité de retour à 62 ans. Enfin, il reste le Medef et la CPME (patronat). 

Une manière de gagner du temps pour Bayrou qui aura permis d’ouvrir le dialogue. Ce « conclave » aura redéfini les sujets négociables. L’âge légal de départ de 62 ou 63 ans ne serait pas rétabli. Grâce à ce « conclave », de nouvelles préoccupations ont pu être entendues et mieux prises en compte. 

À lire aussi : Retraite à 64 ans : est-ce que la proposition du groupe Liot a été acceptée ?

On annonce de la fumée blanche 

Le terme « conclave » avait été repris en hommage du conclave religieux, cérémonie à huis clos qui permet l’élection d’un pape. Cependant, en toute intimité, cette réunion aura permis un recentrage autour d’acteurs jugés plus constructifs. 

Les organisations patronales, CFDT, CFE-CGC, CFTC, Medef et CPME vont certainement réussir à modifier quelque peu la réforme d’Élisabeth Borne annoncée en 2023. C’est une nouvelle manière de voir les retraites qui sort de ce conclave. 

À lire aussi : Qu’est ce qu’on risque en trichant au baccalauréat ?

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