Mercredi 7 juin 2023 restera gravé dans les mémoires des habitants de New York alors qu’un étrange phénomène enveloppait la ville dans un voile jaune-orangé. La Statue de la Liberté et les gratte-ciel emblématiques de Manhattan étaient à peine visibles, témoignant de l’aggravation des conditions atmosphériques.
Cette perturbation est attribuée aux feux de forêt qui font rage à près de 800 kilomètres de là, au Québec, dont les fumées se sont propagées jusqu’à la métropole américaine. Les conséquences de cette situation sont ressenties non seulement à New York, mais aussi dans d’autres villes telles que Washington, Philadelphie et Baltimore. Une odeur de brûlé imprègne l’air, tandis que les habitants doivent composer avec une qualité de l’air dégradée, inhabituelle pour cette région. Le sénateur Chuck Schumer, chef de la majorité démocrate au Sénat à Washington, a exprimé sa tristesse devant cette situation, soulignant que New York, habituellement réputée pour sa bonne qualité d’air, se trouve parmi les villes les plus affectées au monde en raison des feux de forêt au Québec.
Les feux de forêt qui ravagent le Québec ont atteint une ampleur sans précédent, engloutissant de vastes étendues de forêts et émettant d’importantes quantités de fumées toxiques. Les vents ont joué un rôle essentiel dans le transport de ces fumées sur de longues distances, les amenant jusqu’à la côte est des États-Unis. Les autorités locales surveillent de près la situation et travaillent en étroite collaboration avec leurs homologues canadiens pour évaluer l’ampleur des dégâts et trouver des solutions.
Des mesures d’urgence ont été prises pour protéger la santé et la sécurité des citoyens. Les résidents sont encouragés à limiter leurs déplacements en extérieur, en particulier les personnes vulnérables comme les enfants, les personnes âgées et celles souffrant de problèmes respiratoires. Les masques de protection sont devenus monnaie courante dans les rues de New York, offrant une certaine forme de protection contre les micro-particules en suspension dans l’air. La concentration de ces micro-particules est à un niveau 14 fois plus élevé que les normes de l’Organisation mondiale de la Santé. Kathy Hochul, la gouverneure de l’État, a indiqué que l’indice de qualité de l’air était passé de « nocif » à « très nocif ». Toutes les activités scolaires et parascolaires en plein air ont étésuspendues.
Les incendies de forêt sont des phénomènes qui ne connaissent pas de frontières, et leur impact peut être ressenti à des milliers de kilomètres de distance. La situation actuelle met en évidence la nécessité d’une coopération internationale pour faire face aux défis environnementaux, et en particulierpour faire face à la fréquence et à l’intensité des incendies liées au changement climatique. Le Québec attend des renforts, notamment la venue d’une centaine de pompiers français d’ici vendredi.
