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Journée mondiale sans Facebook : Faut-il quitter ce réseau social ?

Malgré le scandale récent de Cambridge Analytica et de l’analyse de nos données personnelles sur Facebook, ce réseau social reste très populaire et nous peinons tous à s’en détacher. Aujourd’hui, journée mondiale sans Facebook, réussirons-nous à relever le défi ?

Nous avons tous des difficultés à décrocher des réseaux sociaux, et dès que nous avons 5 minutes de temps libre, nous en profitons pour regarder ce qu’il se passe dessus. Et bien, aujourd’hui, si on profitait de ce temps libre pour regarder la nature et écouter les oiseaux qui chantent ? C’est le défi lancé en 2011, la journée mondiale sans Facebook a lieu chaque 28 février. Malgré l’arrivée et la popularité de nouveaux réseaux sociaux, Facebook reste le boss des réseaux sociaux. Ce réseau social, créé par Mark Zuckerberg, est actuellement enlisé dans plusieurs affaires, notamment la plus récente, celle de Cambridge Analytica.

 

L’affaire Cambridge Analytica

Facebook a souvent été accusé de ne pas respecter la vie privée et les libertés individuelles de leurs utilisateurs. Mais en 2018, la firme multinationale a été touchée par près de trente affaires, la plus importante est celle de Cambridge Analytica. Rappelez-vous, Cambridge Analytica est une filiale de l’entreprise Strategic Communication Laboratories spécialisée dans l’étude comportementale et la communication stratégique. Filiale créée à l’automne 2013 afin d’influencer les élections de mi-mandat de 2014 aux Etats-Unis. Par la suite, l’entreprise a été engagée pour la campagne présidentielle de Donald Trump pour cibler l’affichage des publicité en ligne et des appels aux dons.

Aleksandr Kogan et son application ThisIsYourDigitalLife ont permis d’accéder aux données Facebook de 270 000 personnes qui pensaient participer à une étude universitaire. En réalité, et c’est ici que l’illégalité intervient, Aleksandr Kogan a vendu ces données à Cambridge Analytica. Ainsi, environ 80 millions de profils ont été récupérés puisque l’application collecte aussi les données des amis Facebook de ces utilisateurs. Cela représente une des plus importantes collectes illégales de données dans l’histoire de Facebook.

L’affaire a éclatée grâce aux révélations de deux journaux anglo-saxons, le New York Times et le Guardian. Ces derniers ont mené un travail d’enquête très poussé avec l’aide de Christopher Wylie, ancien salarié de Cambridge Analytica et lanceur d’alerte sur les pratiques de cette entreprise.

 

Les conséquences de cette affaire

Évidemment tout le monde se rejette la faute… Aux Etats-Unis, l’affaire a pris un tournant judiciaire. Les procureurs des états de New York et du Massachusetts ont lancé une enquête, ils estiment que les new-yorkais ont le droit de savoir. En parallèle, Mark Zuckerberg a été appelé les parlementaires américains pour être auditionné. Cela a satisfait le PDG de Facebook qui pourra alors s’expliquer devant le Congrès. Financièrement, les actions en bourse du réseau social ont chutées et l’image de marque est écornée. Certains utilisateurs indignés ont lancé une campagne sur Twitter avec le hashtag #DeleteFacebook, Supprimer Facebook en français. Parmi ceux-ci, le co-fondateur de WhatsApp alors que son application a été racheté en 2014 par Facebook!

D’un autre côté, il n’a pas encore été prouvé que Facebook était au courant des intentions de Cambridge Analytica. Anton Battesti a affirmé le 19 février 2019 sur RMC Info que les informations obtenues par Cambridge Analytica ont été volées.

La plus grosse conséquence est sûrement le désamour naissant et la perte de confiance à l’égard de ce réseau social par ses utilisateurs. En effet, en 2018, Facebook a perdu 2 millions d’utilisateurs en Europe.

 

L’avènement de nouveaux réseaux sociaux

Bien que Facebook soit toujours numéro 1 avec 2,13 milliards d’utilisateurs, Instagram et Snapchat séduisent de plus en plus d’utilisateurs. Cela montre que la photo attire énormément. A tel point que Facebook s’est également lancé dans les stories, tout comme Snapchat et Instagram. On remarque chez les jeunes américains qu’ils sont 72% sur Instagram et 69% sur Snapchat alors qu’ils sont seulement 51% sur Facebook. Du côté français, Diplomeo, à travers leur sondage « Parole aux jeunes », montre que Snapchat et Instagram sont devenus les nouveaux rois des réseaux. En effet, 73% des jeunes préfèrent Snapchat et Instagram contre 67% pour Facebook et 33% pour Twitter.  LinkedIn, le réseau social très axé business, est également en forte expansion, il a notamment la côte auprès des jeunes travailleurs.

 

 

Pour en savoir davantage sur l’affaire Cambridge Analyticahttps://vl-media.fr/facebook-trump-brexit-comprendre-laffaire-cambridge-analytica/

 

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