L’ex-chef des rebelles Riek Machar est finalement de retour au Soudan du Sud. Son arrivée avait été repoussée depuis quelques jours. Il a directement prêté serment comme vice-président à Djouba, la capitale. Peut-on alors s’attendre à ce que la paix revienne dans les mois qui suivent ?
Alors que la guerre civile au Soudan du Sud gronde encore, l’ancien chef de la rébellion, Riek Machar, a prêté serment hier à Djouba. Il espère par la même occasion instaurer la paix dans ce pays en guerre depuis son indépendance. En 2011, le Soudan du Sud avait proclamé son indépendance suite à un conflit avec le gouvernement central soudanais. La guerre civile éclate donc dans un climat de tension en 2013 au sein de l’armée et deux groupes se forment : le gouvernement de Salva Kiir, toujours Président, et les rebelles menés par Machar.
Cette réunification et cette volonté de trouver la paix sont donc deux excellents points qui pourraient remettre le pays sur pied. La guerre civile a notamment mené à des viols, des tortures et des dizaines de milliers de morts. Une image forte donc pour un pays « fatigué de la guerre » comme l’a qualifié le Président, Salva Kiir.
Une paix encore possible ?
« Je suis pleinement engagé dans la mise en œuvre de cet accord, afin que le processus de réconciliation et de guérison commence aussi vite que possible » a affirmé Riek Machar lors de la cérémonie du serment. Ainsi, il est nécessaire pour les deux camps de laisser les rivalités de côté afin d’essayer d’instaurer la paix dans un pays qui ne l’a jamais connue.
Soudan du Sud : l’@ONU_fr se félicite du retour de Riek Machar à Juba https://t.co/eulwj75IO0 pic.twitter.com/xetnw9TsaZ
— Nations Unies (ONU) (@ONU_fr) 27 avril 2016
L’Organisation des Nations Unies s’en est mêlée dès le retour du chef rebelle, il est nécessaire selon Ban Ki-moon de créer un gouvernement d’ « union nationale ».
Un grand pas vers l’application du traité de paix du 26 août 2015 qui n’a jamais été respecté. Le processus de paix devrait être mis en place le plus rapidement possible même si les rebelles, comme les forces armées du gouvernement, sont prêts à agir au moindre incident diplomatique entre les deux camps.
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