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5 lieux marquants du Débarquement du 06 juin 1944

Il y a un 80 ans jour pour jour, Britanniques, Américains et Canadiens débarquaient sur les côtes normandes pour libérer la France et l’Europe. Le Débarquement du 06 juin 1944 marque un tournant dans la Seconde Guerre mondiale et dans l’Histoire.

Le 6 juin 1944, les Alliés débarquaient sur les côtes de la Normandie. Considéré comme l’un des moments les plus significatifs de l’Histoire, le Débarquement du 06 juin 1944 commémore aujourd’hui son 80ème anniversaire. Ce nom de code désigne en réalité une opération titanesque de la Seconde Guerre mondiale, l’opération Neptune. Mais ce débarquement marque surtout le début de l’opération Overlord qui vise a créer une tête de pont de grande échelle dans le Nord-Ouest de l’Europe. Cette opération va permettre a des milliers d’hommes et de navires de traverser la Manche. Une fois les cinq plages normandes prises, l’opération se poursuit sur la côte même.

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le 06 juin 1944

Utah Beach, première plage pris d’assaut

Le 6 juin 1944, à 6 h 30 du matin, les premiers soldats américains prennent pied sur la plage d’Utah Beach. Ce nom est en réalité un code donné à la plage de la Madeleine par les Alliés lors de l’opération Neptune. Les conditions étaient particulièrement propice à un assaut amphibie. Si la mer est houleuse et les obstacles ennemis nombreux, les troupes alliées parviennent tout de même à s’établir sur la plage. Déterminées, elles gagnent en douceur du terrain et progressent vers l’intérieur des terres. Contrairement aux prévisions pessimistes, la résistance allemande sur Utah Beach est moins féroce que ce qu’ils imaginaient. Épaulés par des chars, les soldats américains, profitent de l’effet de surprise et de leur supériorité en artillerie. Ils percent les défenses ennemies en moins d’une heure. La réussite du Débarquement sur Utah Beach est d’une importance capitale pour le succès de l’invasion de la Normandie.

Omaha Beach, la plage sanglante du Débarquement

Au même moment que l’assaut sur Utah Beach, sa voisine, la plage Omaha Beach accueille aussi des soldats américains. Mais sur ce territoire, le Débarquement a failli échouer. Le 6 juin 1944, au petit matin, 34 000 soldats américains débarquent sur la côte normande. Face à une forte défense allemande, et un terrain défavorable, l’opération devient un véritable bain de sang. En effet, au lancement de l’opération, les soldats américains se heurtent à un feu nourri de mitrailleuses et d’artilleries allemandes. Barbelés et mines rendent leur progression encore plus difficile. Le commandant envisage même d’abandonner l’opération. Les troupes alliées subissent alors de lourdes pertes et de nombreux soldats sont fauchés avant même d’avoir pu atteindre le rivage. Mais malgré tout, grâce à la bravoure de ces hommes et à l’arrivée de renforts, les Américains parviennent lentement à reprendre en main l’assaut.

Alors que les combats font rage toute la journée, les Alliés s’emparent un à un des points allemands. En fin d’après-midi, après des heures de combats acharnés, les Américains parviennent enfin à s’emparer des hauteurs surplombant la plage. Malgré tout, ce combat a fait plus de 3 000 morts, les pertes les plus lourdes des cinq plages du Débarquement. L’opération sur Omaha Beach, bien que sanglante et difficile, est un succès crucial pour le Débarquement de Normandie. Elle porte très bien son surnom de « Bloody Ohama« , dit « Omaha la sanglante« .

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Sainte-Mère-Église, un exploit du Débarquement

Très tôt dans la nuit du 6 juin 1944, vers 1h30, 1500 parachutistes américains sautent au-dessus de la Normandie, dans le cadre du Débarquement. Une pluie de soldats parmi cinq autres. Ils ont une mission en tête, s’emparer de Sainte-Mère-Église, un village stratégique situé à quelques kilomètres des plages du Débarquement. Dès leur arrivée au sol, les parachutistes se heurtent à une résistance allemande inattendue. Des combats se déroulent dans les rues du village. La situation est incertaine pendant quelques heures. Mais à 4h00 du matin, le drapeau américain finit par flotter sur la mairie. Grâce à l’envoi des unités d’Utah Beach comme renforts, c’est l’un des premiers villages à être libérés lors du Débarquement.

L’un des événements les plus marquants de la prise de Sainte-Mère-Église est le destin du soldat John Steele. Pris sous le feu ennemi, il s’accroche au clocher de l’église du village avec son parachute. Sa silhouette, figée contre les murs en pierres, devient rapidement un symbole de la ténacité des soldats. D’ailleurs, le film « le Jour le plus long« , révélé en 1962 relate l’ensemble de l’opération et met en lumière ce parachutiste.

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Les ports artificiels Mulberry

Le Débarquement de Normandie était une opération d’une ampleur sans précédent. Celle ci nécessitait certes un approvisionnement massif en hommes, mais également en matériel. Cependant, les ports français étaient détruits ou contrôlés par les Allemands. Pour remédier à ce problème, les Alliés ont conçu un projet audacieux : la création de ports artificiels, baptisés Mulberry A et Mulberry B. Construits dans le plus grand secret en amont du Débarquement, ces ports étaient un véritable défi. Il s’agissait de créer des structures flottantes capables de décharger des milliers de tonnes de matériaux par jour. Pour cela, les Alliés ont assemblé des milliers de blocs en béton, d’éléments métalliques et de vieux navires.

Situé à Saint-Laurent-sur-Mer, Mulberry A était le plus grand des deux ports artificiels. Construit par les Américains, il était constitué d’une digue flottante de 4 800 mètres de long et de plusieurs jetées, permettant l’accostage de navires. Le port était relié à la terre par deux routes flottantes. Malheureusement une tempête le détruit et le rend inapte. À Arromanches, Mulberry B était composé d’une digue de 2 400 mètres de long, d’une seule jetée et d’une seule route. Ses cargaisons étaient remorqués depuis l’Angleterre puis coulés sur place. Ce dernier a joué un rôle crucial dans le succès du Débarquement. Si le port de Mulberry n’est qu’un maillon de la chaîne logistique, il a toutefois permis de décharger plus de 4 millions de tonnes de matériaux et 1 million de soldats sur les plages de Normandie en quelques mois. Après la guerre tout deux ont été démantelés.

Route flottante du port artificiel de Mulberry B

Bayeux, la ville hôpital

Au-delà de sa célèbre tapisserie du XIème siècle, Bayeux est très connue pour son rôle lors du Débarquement de Normandie. Dès l’élaboration du plan du Débarquement, elle devient un centre stratégique pour les Alliés. Sa position géographique en fait un point de passage important pour les troupes et le matériel. Considérée comme essentielle pour en faire un dépôt de ravitaillement, les citoyens du village vont s’engager à construire le premier périphérique : By-Pass. N’ayant pas été détruite, la ville de Bayeux accueille même des hôpitaux militaires, pour recevoir les civils et militaires blessés. Pour subvenir à la demande de soins, d’autres infrastructures vont être réquisitionnées pour en faire des hôpitaux annexes. Les établissements scolaires et le séminaire, lieu qui abrite la Tapisserie de Bayeux, en sont des exemples.

L’importance de Bayeux amène même le Général de Gaulle à venir y prononcer son premier discours sur le sol français depuis le Débarquement. Les français l’acclament. La voix de Londres devient un visage en France. Bayeux devient le temps de l’été 1944, la capitale symbolique des territoires libérés jusqu’à la libération de Paris le 25 août.

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