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10 dates pour comprendre le conflit israélo-palestinien

Huit mois après l’attaque du Hamas sur Israël, les tensions sont toujours au plus haut. Bombardements, frappes aériennes, tirs d’artilleries, tout y passe. Mais cet événement ne marque pas le début du conflit israélo-palestinien. Celui-ci remonte à bien plus tôt.

C’est dans l’horreur que vivent les Palestiniens et les Israéliens. Des milliers de personnes ont perdu la vie depuis l’offensive surprise du Hamas en Israël à l’automne dernier. Pourtant, le 07 octobre 2023 ne signe pas le début du conflit israélo-palestinien... Ça date de bien avant. Depuis plus d’un demi-siècle, la région est le théâtre de tensions entre Israéliens et Palestiniens. De Jérusalem à la bande de Gaza, les différends se font ressentir.

À lire aussi : 5 éléments pour comprendre l’histoire de la Palestine jusqu’en 1948

2 novembre 1917 : la déclaration Balfour

Le 2 novembre 1917 marque la rédaction de la déclaration Balfour par le ministre britannique des affaires étrangères, Lord Arthus Balfour. En plein milieu de la Première Guerre mondiale, les Britanniques se rapprochent du mouvement sioniste, désireux de créer un État pour les juifs en Palestine. C’est dans ce contexte que Lord Balfour, à travers une centaine de mots, s’engage à assurer la création d’un « foyer national pour le peuple juif« . Par ailleurs, cette déclaration permet aux Britanniques de rallier les communautés juives pour obtenir des fonds des banques juives anglaises et américaines. Ils espéraient qu’elles contribuent à l’effort de guerre. Toutefois, de l’autre côté de la ligne de front, les Britanniques avaient déjà assuré reconnaitre l’indépendance des Arabes. Un double jeu qui marquera le début d’un conflit meurtrier, jamais éteint à ce jour.

29 novembre 1947 : du plan de partage de la Palestine à la création d’Israël

L’entre-deux-guerres s’est écoulé. La Seconde Guerre mondiale a éclaté. En 1947, l’immigration juive en Palestine s’accélère face au génocide en cours. Dès lors, des révoltes éclatent entre les migrants et les nationalistes arabes qui souhaitent une souveraineté totale. Sous mandat britannique à ce moment, la Palestine s’embrase. De ce fait, le gouvernement de la Grande-Bretagne n’arrive pas à calmer la situation et fait appel aux Nations Unies. Le 29 novembre 1947, l’ONU répond en proposant un plan de partage de la Palestine répartissant le territoire en deux États souverains. Un État juif de 56 % du territoire et un État arabe de 44% du territoire. Les lieux saints, eux, sont sous régime international. Cette inégalité de partage va accentuer les litiges déjà en cours. De fil en aiguille, l’État d’Israël est proclamé le 14 mai 1948. Un exode des Palestiniens verra le jour, la Nakba.

Carte du plan de partage de la Palestine par l’ONU

5 juin 1967 : la guerre du Six-Jours

À l’annonce de l’indépendance de l’État d’Israël par David Ben-Gurion, le président du Conseil national juif, les États arabes, tels que la Jordanie ou le Liban, ne souhaitent pas reconnaitre l’État. La revendication d’un État arabe palestinien se poursuit aussi. En 1967, après une offensive éclair victorieuse contre ces derniers, Israël occupe la bande de Gaza, la Cisjordanie, Sinaï égyptien et le plateau du Golan. Malgré plusieurs cessez-le-feu, le conflit ne s’atténue pas et aucun accord de paix n’est signé entre les deux États. L’ONU finit donc par adopter la résolution 242, qui instaure la paix au Proche-Orient et condamne l’acquisition des territoires par Israël.

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6 octobre 1973 : la guerre de Kippour

Le 6 octobre 1973, Anouar el-Sadate, président d’Égypte et successeur de Nasser, s’allie à la Syrie. Tout deux lancent communément une offensive dans le Sinaï et le Golan. Cette attaque a lieu lors de leur fête traditionnelle, la fête juive de Kippour. Face à la contre-offensive israélienne, les États arabes membres de l’Opep, décident de réduire leurs exportations pétrolières et demande le retrait d’Israël des territoires occupés depuis 1967. Le 25 octobre, grâce à un cessez le feu, l’affrontement se termine mais le conflit ne disparait pas pour autant. Le premier choc pétrolier apparait.

16 octobre 1982 : massacre de Sabra et Chatila 

Ce fut trois jour d’horreur. Après la guerre du Kippour, l’ONU reconnait le droit des Palestiniens à l’autodétermination. Parallèlement, la résistance palestinienne s’implante au Liban. Avide de rage, Israël envahit le sud du pays et massacre les Palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila. Ce sont même des Libanais qui ont tué, violé, et torturé cette communauté. En effet, ces derniers s’étaient alliés à Israël pour combattre leur ennemi commun : le peuple palestinien. Ces nuits de violences ont fait près de 7000 morts dont les corps sont entassés dans des fosses communes. Hommes, femmes et enfants étaient visés et personne n’était épargné…

8 décembre 1987 : la première Intifada

On l’appelle aussi la guerre des pierres. Le 8 décembre 1987, une révolte contre l’occupation israélienne éclate dans un camp de Gaza et s’étend à la Cisjordanie. C’est le début de la première Intifada, dit soulèvement. Ces affrontements reposent essentiellement sur des pluies de projectiles lancés par des jeunes Palestiniens sur les militaires israéliens. Ce soulèvement populaire a pris de court les responsables israéliens mais aussi palestiniens. Après deux décennies d’occupation israélienne et de colonisation, la population des territoires palestiniens s’empare des rues. Ce conflit durera 6 ans et changera pour toujours le visage de la région qui connait encore aujourd’hui des mutations.

9 septembre 1993 : les accords d’Oslo 

Ils sont symbolisés par la poignée de main entre Y.Rabin et Y.Arafat. En 1993, les négociations secrètes menées entre l’OLP et les premiers ministres israéliens aboutissent, le 9 septembre, aux accord d’Oslo. Ces derniers établissent la reconnaissance mutuelle d’Israël et de la représentativité de l’OLP, l’Organisation de libération de la Palestine. Ils ont suscité de grands espoirs de paix au Proche-Orient. Signée à Washington sous l’égide des États-Unis, cette déclaration prévoit aussi l’autonomie de Gaza et d’une partie de la Cisjordanie pour cinq ans.

28 septembre 2000 : la seconde Intifada

La mise en oeuvre des accords d’Oslo va être retardée par des tentatives d’attentats des colons juifs. En 1995, le premier ministre, Yitzhak Rabin, va même être assassiné par un opposant juif du processus de paix. Le 28 septembre 2000, Ariel Sharon, ancien premier ministre d’Israël, fait une visite sur les sites de mosquée palestiniennes. Dès lors, les tensions renaissent et les soulèvements refont surface. Jusqu’en février 2005, plus de 5600 personnes perdent la vie dans des affrontements entre des organisations de combattants palestiniens et les forces israéliennes. Une période de violences, d’attentats terroristes, de manifestations et de soulèvements dans les plus grandes villes de Palestine. Même si un sommet a été organisé en 2005 pour apaiser les tensions, la menace d’une nouvelle Intifada plane toujours.

27 décembre 2008 : opération « plomb durci »

Depuis 2007, le Hamas, un mouvement islamiste contrôle la bande de Gaza. Le 27 décembre 2008, Israël lance une vaste offensive aérienne contre ce territoire pour « mettre un terme aux tirs de roquettes ». En réalité l’armée israélienne souhaitait fragiliser le Hamas, une organisation terroriste. C’est l’opération « Plomb durci ». Le 3 janvier 2009, les troupes israéliennes pénètrent dans la bande de Gaza. 14 jours plus tard, un cessez-le-feu d’Israël met fin à l’opération après la mort de 1400 Palestinien et d’une dizaine d’Israéliens. Les troupes se sont retirées des territoires occupés le lendemain. Israël comme le Hamas ont à la suite de cette opération étaient tout deux accusés de « crimes de guerre« .

7 octobre 2023 : l’attaque du Hamas sur Israël médiatise le conflit

La violence n’a jamais disparu dans cette région du monde et a même atteint son paroxysme au cours de l’année 2022. Plus tard, le 07 octobre 2023, elle a même été la région la plus médiatisée au monde… En plein shabbat, fête religieuse de la communauté juive, 50 ans après la guerre du Kippour, des milliers de roquettes se sont abattus sur Israël. La même matinée, l’organisation terroriste du Hamas a publié sur ses réseaux sociaux les premières images de civils israéliens tués et les ont exhibés toute la journée. Le lendemain, Israël déclarait la Guerre au Hamas. Depuis, le Tsahal n’a qu’un seul objectif : détruire le Hamas et ramener les otages. Depuis 8 mois, la violence fait rage dans la bande de Gaza et ne semble pas être prête de cesser…

À lire aussi : 5 éléments pour comprendre l’attaque du Hamas contre Israël

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